Les pompiers de la Martinique entament donc leur deuxième semaine de mobilisation face à l'inertie et l'irresponsabilité de certains maires, pour la plupart PPM, qui n'ont pas versé leur cotisation au SDIS. Ils ont donc investi la Maison des Collectivités pour interpeller les maires fautifs, chantant :
"Désiré, nou pa mandé'w ni lò ni lariches !"
Si le maire du Marin est ainsi pointé du doigt, c'est que sa commune n'a pas versé sa cotisation depuis...12 ans et qu'elle doit 1,200 million d'euros au SDIS. Mais ce chant aurait pu tout aussi bien mettre en cause les maires PPM du Lorrain, Justin PAMPHILE ou encore celui de la ville-capitale, Fort-de-France, Didier LAGUERRE. Le premier nommé doit, en effet, 800.000 euros au SDIS, le second 5,3 millions d'euros. Le seul argument des maires interpellés est qu'ils ont demandé ou obtenu un moratoire, chose donc les pompiers ne veulent pas savoir à juste titre car c'est la sécurité de la population martiniquaise qui est en jeu et là, aucun atermoiement n'est possible. Sauf à se montrer irresponsable.
Il y a aussi un autre argument, avancé par Maurice BONTE, maire, apparenté PPM, de l'Ajoupa-Bouillon et président de l'association des maires, selon lequel il "faudrait refaire les calculs" car il existerait une "inéquité entre les communes quant au montant des cotisations à verser au SDIS". On se demande pourquoi est-ce aujourd'hui, pourquoi est-ce maintenant, si cet argument est fondé évidemment, que nos chers édiles PPM en prennent conscience ? Ils ont eu 5 années de mandature PPM à l'ex-Région et n'en ont donc pas profité pour remettre à plat un système de cotisation qu'ils estiment injuste ? Allons donc !
Payez vos cotisations au SDIS, messieurs !