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Plus on est nègre, plus on est universel et la culture c’est tout ce que l’homme a inventé » A. Césaire

Nady Nelzy-Odry
Plus on est nègre, plus on est universel  et la culture c’est tout ce que l’homme a inventé » A. Césaire

Quand le monde s’effondre et nous entraîne dans l’ensauvagement, quand le délitement de nos valeurs est chassé pour faire place à la violence et au désespoir, chez nous des Antilles, le Patrimoine culturel est capable de nous retenir pour  ne pas sombrer.

Le repère face au malheur et  à l’égarement, c’est la Culture et la Nature, ce que nous possédons et ce que personne ne peut venir nous prendre. L’Etat profite de la pandémie du Covid pour nous signaler  qu’il n’est pas éternel, un certain nombre de service public ne répond plus désormais. Se rendre à la CAF, à la Sécurité Sociale, à la Poste, sont désormais devenus un chemin de Damas où le « chacun pour soi » a gommé les solidarités locales. La culture politique de chez nous ne sait pas se passer de l’Etat. On voit comment les édiles et les instances en  place se courbent face aux pratiques anarchistes. Faut-il gommer le récit commun qui est, qu’on le veuille ou non, notre force citoyenne. Ne faut-il pas au contraire recréer ce facteur de résilience qui a permis à nos anciens d’avancer . C’était peut-être  une prospérité sans croissance, mais c’est la seule qui nous permettrait de demeurer digne.

 La question de l’eau dans le Sud de l’île , la question du transport, face à la modernité des temps réclament un changement et sont de la  responsabilités des politiques. Investir dans des infrastructures qui règleraient ces problématiques qui sont anxiogènes pour la population ne peuvent pas se suffire de promesses et de paroles. A l’heure où certains sont toujours persuadés que l’exemple est la vieille Europe et sa vision xénophobe et ségrégationniste, celle  qui milite encore et toujours  pour une ère libérale dans laquelle  il faut posséder  et posséder encore,  au point de s’anéantir soi-même, est la seule avancée pour une société meilleure, ils se trompent. Cette aliénation-là, a su nous mettre  dans la situation d’égarement dans laquelle nous nous trouvons à ce jour. La fraternité, apprendre à s’écouter, à se respecter, ce que pratiquaient   nos anciens issus de la Plantation a été supplantée. Pourtant,  ils ont su par des actions collectives laisser des traces qui préconisaient un chemin vers une dignité recouvrée « o ka, an kouri-vini sé rivé » Si un malheur arrivait, une parole que j’ai souvent entendu dans la bouche de mon père quand j’étais jeune, lui qui avait perdu le sien à ses quinze ans. L’entre-aide, un principe du vivant était une règle d’or, avoir conscience de la Nature, connaître la valeur de nos terres et des océans qui nous entourent, savoir ce qui nous nourrit et ce qui nous tue, c’étaient les principes de base pour les déportés qu’ils étaient .

Ce fameux Covid qui nous a presque obligé de rester sur notre île, a  aussi provoqué une obligation, celle de  prendre le temps de regarder autour de nous, et prendre la mesure de ce que nous possédons. Nous fûmes aidés en cela par les dirigeants du PRNM et la CTM qui savent que le Tourisme et la Culture patrimoniale, sont  les fers de lance de nos régions  Et, nous ne pouvons détourner notre regard sur ce que nous sommes ,  les habitants d’un coin du monde à nul autre pareil .

 Comment s’organiser dans un contexte où les bases de notre société  n’ont rien à voir avec la société industrielle. Certes elle est plus riche et plus prospère que cette société créole que nous avons créée à la fin du dix-neuvième siècle, mais aujourd’hui, et comme un boomerang, les tensions sont plus grandes que dans la plupart des autres sociétés connues dans l’histoire.

En créant ce Festival  Martinique Merveille du Monde, qui a presque parcouru l’île de part en part, mettant à jour la richesse de nos contrées et celle de notre Culture Patrimoniale et nous théâtreux de « Comédie Antillaise », nous avons été fiers d’avoir participé à ce nouvel essor.  Le Festival créé par le Parc , a repris les valeurs autrefois  démontrées  par Césaire quand il était maire de Fort de France. Ses dirigeants ont prouvé, il en était besoin, que la Martinique a tout ce qu’il faut pour résister à la morosité de ce monde qui s’effondre. Cette  pensée contemporaine de la différence est de Césaire «  Plus on est nègre, plus on est universel  et la culture c’est tout ce que l’homme a inventé »  

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