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Manuscrit auteur, publié dans "Migrations et plurilinguisme en France (2008) 94-100"

PLURILINGUISME ET MIGRATIONS EN GUYANE FRANÇAISE

par Isabelle LÉGLISE, CNRS, UMR 8133 CELIA
PLURILINGUISME ET MIGRATIONS EN GUYANE FRANÇAISE

L’immigration et les mobilités de population sont constitutives du peuplement de la Guyane française, ce département français d’outre-mer situé en Amazonie : mobilités de populations amérindiennes depuis près de 2000 ans, colonisation et esclavage, puis migrations économiques et politiques ces quatre derniers siècles. Jusqu’aux années 1970, le recours à l’immigration a été considéré par les différentes politiques – coloniales, puis nationales et régionales – comme moyen essentiel de valorisation de l’espace guyanais. Depuis, la Guyane, enfin perçue comme zone attractive, reçoit une immigration spontanée essentiellement du Brésil, du Surinam et d’Haïti. Le corollaire en est que cette immigration inquiète et que la question migratoire est actuellement au cœur de l’actualité politique, économique et sociale de ce DOM ; elle constitue de fait un enjeu pour les politiques de développement, de gestion urbaine, de santé et de scolarisation.

Du point de vue linguistique, les migrations en Guyane ont eu, et continuent d’avoir, des effets importants, tant parce qu’elles ont apporté de nouvelles langues sur ce territoire, que parce qu’elles ont augmenté le poids démographique que certaines représentaient ou encore parce qu’elles participent à l’accroissement du plurilinguisme de la population et à la véhicularisation de certaines langues en présence.

Un certain nombre de ces migrants ne sont toutefois pas complètement « étrangers » : ils partagent avec les sociétés établies dans ce DOM depuis quelques siècles (Amérindiens, Créoles, Marrons) un fonds linguistique et culturel, et parfois aussi des pans d’histoire, ce qui a pour effet de brouiller la distinction formelle entre mobilités régionales (notamment de part et d’autre des fleuves qui dessinent les frontières politiques résultant de la colonisation) et migrations internationales.

1. Eléments sociolinguistiques

La Guyane connaît de profonds bouleversements depuis une trentaine d’années. Sa population n’a cessé de progresser, passant de 73 000 habitants en 1982 à 157 000 en 1999 et près de 200 000 aujourd’hui, dont environ 30 % d’immigrés. D’après le recensement de 1999, les trois communautés étrangères les plus importantes sont les Surinamais (qui représentent 11% de la population recensée en 1999), les Haïtiens (9%) et les Brésiliens (5%), mais on évoque souvent des chiffres bien plus importants. Laethier (2007) évoque par exemple 30 000 Haïtiens, soit le double que ceux recensés en 1999.

La Guyane constitue sans doute, dans le contexte français, un cas particulier pour ce qui est des questions linguistiques : les populations traditionnelles et les populations migrantes sont majoritairement non francophones et leurs langues premières continuent à jouer un rôle important dans la vie quotidienne guyanaise. Dès lors, l’école apparaît comme l’un des premiers lieux de confrontation, entre langues de la famille et français, langue officielle, mais également entre langues premières. La grande majorité des enfants, d’origines guyanaise ou étrangère sont actuellement scolarisés et suivent une éducation (primaire et secondaire) mais de nombreux élèves quittent le système scolaire avant la fin des études et le taux d’échec scolaire y est le plus important de France, tous DOM compris.

On dénombre plus d’une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids – numérique, économique, symbolique etc. – plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, et sur la base des travaux réalisés jusqu’à présent, j’estime qu’une vingtaine sont parlées par des groupes de locuteurs – « natifs » ou non – représentant au moins 1% de la population, et au plus, lorsque ces langues sont véhiculaires, environ 60%). Cette diversité linguistique peut se décliner en de multiples classifications jamais totalement satisfaisantes : langue officielle vs. langues régionales vs. langues d’immigration ; langues amérindiennes vs. langues européennes vs. langues créoles vs. langues autres ; langues véhiculaires vs. langues vernaculaires vs. langues localement véhiculaires etc. Ainsi, pour donner à voir la diversité linguistique guyanaise et discuter de politique linguistique choisit-on de considérer à la fois la dizaine de langues susceptibles d’être reconnues comme des langues régionales – ou langues de Guyane – (Launey 1999) mais également toutes celles qui sont parlées en Guyane.

Type de langues
Nom de la (variété de) langue
Caractéristiques
arawak ou lokono
emérillon ou teko
kali’na
Palikur
Wayana
Langues amérindiennes
Wayampi
Langues autochtones appartenant à trois familles linguistiques (caribe, tupi-guarani et arawak). Listées dans le rapport Cerquiglini, elles sont parlées dans leur ensemble par moins de 5% de la population. Les deux premières, en raison de leur faible nombre de locuteurs ou de rupture de transmission vers les jeunes générations, peuvent être considérées comme « en danger ».

créole guyanais

Résultant de l’esclavage et de la colonisation française en Guyane. Mentionnée dans le rapport Cerquiglini, langue maternelle d’environ un tiers de la population, elle est véhiculaire dans certaines régions – en particulier sur le littoral.

créole haïtien

Parlée par une population d’origine haïtienne représentant entre 10 et 20% de la population guyanaise.

créole martiniquais,
créole guadeloupéen

Langues parlées par des Français venant des Antilles, estimés à 5% de la population guyanaise.

Langues créoles à base lexicale française

créole de Sainte-Lucie

Langue issue de l’immigration en provenance de Sainte-Lucie aux siècles derniers, parlée actuellement par moins de 1% de la population.

Aluku
Ndyuka
Pamaka
Variétés de langues
1
parlées par des Noirs
Marrons ayant fui les plantations surinamiennes
au 18
esiècle, mentionnées dans le rapport Cerquiglini. Langues premières de Marrons faisant historiquement partie de la Guyane ou de migrants récemment arrivés du Surinam, elles sont parlées par plus d’un tiers de la population guyanaise. Elles jouent également un rôle véhiculaire dans l’Ouest guyanais.

Langues créoles à base lexicale anglaise

sranan tongo
Langue véhiculaire du Surinam voisin, elle est la langue maternelle d’une très faible partie de la population guyanaise, notamment dans l’Ouest, où elle joue cependant un rôle véhiculaire.

Langue créole à base anglaise partiellement relexifiée à partir du portugais

Saamaka

Parlée par des Noirs Marrons originaires du Surinam mais installés en Guyane depuis plus ou moins longtemps, mentionnée dans le rapport Cerquiglini. Les estimations chiffrées sont les plus fluctuantes à son égard. Selon Price et Price (2002), les Saramaka constitueraient le groupe de Marrons le plus important de Guyane (10 000 personnes), toutefois nos enquêtes montrent des taux de déclaration du saamaka souvent inférieurs aux autres créoles à base anglaise.

français

Langue officielle, langue de l’école, langue maternelle des 10% de la population venant de métropole ainsi que de certaines parties bilingues de la population (en particulier à Cayenne) et partiellement véhiculaire en Guyane.

portugais du Brésil

Langue parlée par une immigration brésilienne estimée entre 5 et 10% de la population guyanaise, jouant un rôle véhiculaire dans l’Est, le long du fleuve Oyapock.

anglais du Guyana

Variété parlée par une immigration venant du Guyana voisin, estimée à 2% de la population. Néerlandais Langue parlée par une partie de l’immigration surinamienne ayant été préalablement scolarisée dans cette langue.

Variétés de langues européennes

Espagnol

Langue parlée par une infime partie de la population originaire de St Domingue et de pays d’Amérique Latine (Colombie, Pérou, notamment).

Hmong

Langue parlée par une population originaire du Laos, arrivée en Guyane dans les années 70, représentant 1% de la population, regroupée essentiellement dans deux villages, mentionnée dans le rapport Cerquiglini.

Langues asiatiques

chinois (hakka, cantonais)
Variétés de langue parlées par une immigration
d’origine chinoise datant du début du siècle.
Principales langues parlées en Guyane (d’après Léglise 2007a)

2. Langues et migrations en Guyane, quelques résultats
1
L’aluku, le ndyuka et le pamaka sont considérées comme des variétés dialectales d’une même langue, le
nenge(e) cf. Goury & Migge (2003).

2.1. Enquêtes en milieu scolaire
Les travaux linguistiques et anthropologiques réalisés en Guyane ces 20 dernières années se
sont surtout focalisés sur les populations traditionnelles, amérindiennes, créoles ou marronnes
(Jolivet 1982; Hidair 2007; Collomb & Jolivet 2008), et sur leurs langues (Goury & Migge
2003; Launey 2003). Les travaux de description sociolinguistique de ces 10 dernières années (Réalisés en partie grâce aux projets subventionnés par la DGLFLF (projet « Diagnostic sociolinguistique »
notamment, 2002-2005) se sont pour leur part intéressés aux pratiques et représentations linguistiques de la population guyanaise dans sa relation aux différentes langues (langues parlées dans la famille, à l’école, avec les amis etc., qu’il s’agisse de langues territorialisées ou déterritorialisées). Les travaux se sont concentrés en particulier sur la situation scolaire et sur les répertoires linguistiques des enfants scolarisés (Leconte & Caitucoli 2003; Léglise 2004; Alby 2005; Léglise 2005; Léglise & Puren 2005; Léglise 2007a).

Les résultats de ces travaux permettent d’ores et déjà de tirer trois conclusions :

- les langues issues de migrations bénéficient d’une bonne transmission familiale en
Guyane
- certaines jouent même un rôle véhiculaire (Portugais du Brésil, Sranan Tongo, Ndyuka
en partie) en particulier en zone frontalière avec le pays d’origine
- enfin, on note le grand plurilinguisme d’enfants (de migrants, en particulier) possédant
dès leurs premières années de socialisation plusieurs langues dans leur répertoire et
alternant les langues en fonction des situations et de leurs interlocuteurs.

2.2. Gestion de la pluralité linguistique par les institutions

A côté du contexte scolaire, nous nous sommes également penchés sur les pratiques
langagières dans des situations de service, au marché, à la poste (Léglise 2005), dans le
domaine de l’administration ou de la santé (Léglise 2007b). Les résultats montrent qu’il ne
semble pas exister de politique linguistique encourageant le développement des langues
qu’elles soient régionales ou issues de migrations. Le personnel hospitalier par exemple, au
contact d’une population de patients à plus de 80% non francophone ne reçoit aucune
formation ni dans les langues locales les plus représentées ni dans des langues véhiculaires.
Dans la plupart des services (administration, santé, justice) les traducteurs sont extrêmement
rares. Les employés des différentes institutions, comme leurs usagers, doivent ainsi se
débrouiller par eux-mêmes pour communiquer, parfois grâce à l’aide d’un collègue
plurilingue et le plus souvent grâce à celle d’un membre de la famille faisant office de
traducteur. La plupart des interactions de service doivent ainsi être négociées au cas par cas ;
le résultat en est une communication approximative a minima qui cause un certain nombre de
problèmes (particulièrement cruciaux à l’hôpital) et un sentiment d’insécurité chez les patients
/ usagers.

3. Langues et migrations en Guyane : dynamiques en cours
3.1. Plurilinguisme et alternances de langues

Comme il est habituel de le trouver en situation de plurilinguisme, on observe une gamme de
phénomènes de mélanges des langues : alternance, code-switching, code-mixing (cf. Alby &
Migge (2007) pour une présentation des différents cas). L’exemple suivant, extrait d’une
discussion entre une mère haïtienne et son fils, rapportée par M. Laethier (2007), illustre une
alternance entre créole haïtien (souligné), créole guyanais (gras) et français (italiques).
L :
Mo, guyanais, mwen fèt la. Je suis né ici. Alors, je fais comme les Guyanais.
« Je suis guyanais. Je suis né ici. Je suis né ici. Alors, je fais comme les Guyanais »
La mère : To fèt la, oui. To fèt la, oui. Men, se Ayisyen ou ye. Pa janm bliye se Ayisyen ou ye. Ou kontan ak
laguyan, to vle sanble vagabon.
« Tu es né là, oui. Tu es né là, oui. Mais, tu es Haïtien. N’oublie jamais que tu es haïtien. Tu aimes la
Guyane, tu veux ressembler à un vagabond ».

Cet exemple est illustratif de la manière dont les Haïtiens « guyanisent » leur créole : alors
que les pronoms de première et deuxième personne du créole haïtien sont mwen et ou, très
souvent, lorsque les locuteurs parlent en créole haïtien, ils utilisent les pronoms guyanais
correspondant, mo et to. Ici, bien que la mère réponde essentiellement en haïtien à son fils,
elle utilise les pronoms guyanais au début de son intervention.
Cet exemple est également illustratif de la manière dont les éléments linguistiques appartenant
au répertoire d’individus plurilingues se combinent pour faire sens, l’alternance en elle-même
étant porteuse de sens. L’emploi d’éléments dans l’une ou l’autre langue montre à la fois que
ces éléments cohabitent dans le répertoire linguistique des individus et qu’ils peuvent se
combiner au sein de leur prise de parole, sans difficulté pour la compréhension, mais il sert
également leur propos : il fait voir des démarcations et des déplacements de frontières dans ce
que les locuteurs donnent à voir de ce qu’ils sont et comment ils construisent leur(s)
identité(s) (être guyanais, être haïtien, être né ici, être un vagabond).

3.2. Véhicularisation et effets sur les langues elles-mêmes

Ces contacts entre langues ne sont pas sans effets sur les langues elles-mêmes. Un domaine
particulièrement intéressant en Guyane concerne les contacts entre les différents créoles à
base anglaise et les reconfigurations sociales et linguistiques actuellement à l’œuvre, que
l’étude du terme taki-taki permet de tracer en partie. Comme le laisse entendre l’expression
employée dans la littérature anglo-saxonne, « Creoles of Suriname », ces créoles proviennent,
originalement, des plantations situées au Surinam au XVIIIe siècle. La présence de ces
langues en Guyane date de plusieurs siècles mais les mobilités entre Surinam et Guyane
continuent et des épisodes récents – guerre civile au Surinam des années 1980, exode rural
fluvial (Piantoni 2002; Léglise & Migge 2005) – ont occasionné de nouvelles vagues
migratoires vers la Guyane.

La présence importante de locuteurs de ces langues dans l’ouest de la Guyane a amené une
partie importante de la population de ces régions à apprendre le nenge (dans sa variété
ndyuka, généralement) ou le sranan tongo. Cette utilisation par des « non natifs » a des effets
sur les langues parlées. En effet, on observe de grandes différences dans les pratiques
linguistiques des locuteurs natifs de ces langues (de manière prototypique, les Marrons, mais
également des groupes d’indiens Arawak ayant abandonné leur langue au profit du sranan
tongo) et dans celles de nouveaux locuteurs qui montrent des réductions structurales
importantes, typiques de variétés d’apprenants (Léglise & Migge 2006; Léglise & Migge
2007). L’augmentation de cette véhicularisation, en même temps que des changements
sociaux tels que l’urbanisation et les phénomènes migratoires, semble également produire des
changements dans les variétés natives (Migge 2005; Migge & Léglise à paraître).
Ces changements linguistiques s’accompagnent de redéfinitions des classifications ethniques
traditionnelles et des frontières de langues. Alors qu’il y a une quinzaine d’années linguistes
et locuteurs insistaient sur l’existence de différences identifiables, à présent, ces dernières
perdent de leur importance aux yeux de jeunes locuteurs qui préfèrent s’identifier comme
Marrons urbains. D’un point de vue linguistique, les différences entre le sranan et le nenge
s’amenuisent en raison du code-switching et du code-mixing parmi la population adulte. Un
processus de re- ou de-ethnicisation semble en marche.

Conclusion : Conséquences linguistiques des mobilités sur le plateau des Guyanes

Alors que les questions touchant aux migrations font l’actualité, en Guyane comme en France
métropolitaine, nos précédents travaux nous permettent d’apporter de premiers éclairages
mais nous manquons encore d’études précises sur les déterminants des migrations (facteurs de
décision, durée des séjours, place de la Guyane dans des circuits de mobilité etc.) et sur leur
impact social, linguistique et économique.
Un programme de recherche (ANR Les Suds 2008-2010, « Dynamiques des circulations migratoires et mobilités transfrontalières entre Guyane, Surinam, Brésil, Guyana et Haïti » impliquant des géographes, anthropologues, linguistes et politistes) est actuellement en cours, sur ces questions – dont nous espérons bientôt plus d’éléments sur les différences et similitudes entre les diverses populations migrantes en Guyane, quant à l’apprentissage des langues en lien avec la problématique de l’intégration et de l’identité, et quant aux politiques linguistiques familiales.

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