A l'inverse, Alfred Marie-Jeanne, lui, joue son va-tout.
En effet, en cas d'échec de la liste GRAN SANBLE POU MATINIK qu'il conduit, le Chaben pilotin risque tout simplement de disparaître de ce même paysage politique car contrairement à ses adversaires, il ne détient aucune autre poste : il n'est plus maire ni député depuis assez longtemps et ce soir, il risque de ne plus pouvoir continuer à être le président de la CTM (Collectivité de Martinique). Car, on imagine très mal qu'il puisse être conseiller d'opposition ou plus exactement chef de l'opposition au sein de cette assemblée. Nous l'avons déjà dit ici : si MARIE-JEANNE n'a pas la stature de CESAIRE au plan international, s'il est assez peu connu en France et en Europe et inconnu en Afrique, au plan martiniquais, les deux hommes ont exactement la même stature. Au plan martinico-martiniquais ce sont deux géants politiques comme le furent au 19è siècle, un Marius Hurard ou au 20è, un Lagrosillière.
Un géant politique ne siège pas dans l'opposition. Sauf dans un pays libre et indépendant !
Dans un territoire sous tutelle comme c'est le cas de la Martinique, ce serait tout bonnement risible, voire ridicule. Ce qui signifie que ce dimanche soir à 18h, le destin de ce géant politique qu'est Marie-Jeanne sera scellé. Soit les électeurs l'effacent d'un seul coup du paysage politique soit ils lui offrent une énième possibilité de continuer à oeuvrer pour la Martinique. Le côté un peu dramatique de la situation n'a été relevé par quasiment aucun de nos observateurs politiques. Ni Letchimy ni Nilor ni Conconne ne jouent ce soir leur destin politique.
CHABEN, lui, oui...
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