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Perspectives économiques à Sao Tomé-et-Principe

Perspectives économiques à Sao Tomé-et-Principe

Performances macroéconomiques et perspectives

Le PIB réel a augmenté d’environ 4,0 % en 2019 grâce aux progrès dans l’agriculture, la construction et les services. Les services comptaient pour environ 70 % de la croissance sur la période 2016–2018, avec une forte performance du commerce de gros et de détail, des restaurants et hôtels, qui ont bénéficié de la croissance du tourisme à la suite des réformes telles que le e-Visa en 2018.

La croissance a également été soutenue par l’augmentation des investissements publics, avec le lancement de nouveaux projets financés par l’extérieur. L’investissement public s’est élevé en moyenne à 43,7 millions d’euros (environ 12 % du PIB) en 2017 et 2018. Jusqu’à récemment, São Tomé et Príncipe était fortement tributaire de l’aide extérieure, principalement sous la forme de financements concessionnels dépassant 10 % du PIB. Mais les dons extérieurs ont diminué, une tendance qui devrait se poursuivre à moyen terme.

Le déficit budgétaire s’est légèrement réduit, passant de 2,1 % du PIB en 2018 à 1,9 % en 2019 selon les estimations. Le gouvernement pourrait reconsidérer sa politique budgé- taire expansionniste en élargissant, par exemple, l’assiette des recettes fiscales et en trouvant un financement moins coûteux. La dette publique a augmenté, passant de 64.2 % du PIB en 2017 à 67.9 % en 2018, ce qui a accru la pression sur les finances publiques et la vulnérabilité du pays face à la dette.

L’inflation annuelle est passée de 5.7 % en 2017 à 7.9 % en 2018 et 2019, principalement en raison de la hausse des prix des combustibles fossiles. Malgré cela, l’ancrage de la monnaie nationale, le dobra, à l’euro a contribué à maintenir l’inflation à un niveau relativement bas. Comme une inflation trop faible pourrait décourager la production intérieure au profit des importations, la poursuite des réformes structurelles est essentielle pour maintenir la compétitivité et stimuler la production intérieure. Le déficit des comptes courants se réduit depuis 2017 (déficit de 9,3 % du PIB en 2019), une tendance qui devrait se poursuivre.

Facteurs favorables et défavorables

La croissance du PIB réel devrait s’accélérer pour atteindre 4,5 % en 2020 et 5,1 % en 2021. Pour exploiter pleinement le potentiel du tourisme, de l’agriculture et des services, le pays doit améliorer le climat des affaires. Ses avantages comparatifs – forêts luxuriantes, chutes d’eau spectaculaires, zone côtière esthétique et longues plages de sable – attirent davantage de visiteurs grâce à des produits touristiques spécialisés. Le tourisme, qui contribue à 32,9 % du PIB, est actuellement l’une des principales sources de recettes en devises (les exportations de cacao en sont une autre, représentant 66,6 % des exportations en 2018). Le tourisme devrait béné- ficier de la stratégie de développement du tourisme lancée en janvier 2018 et du nouveau système e-Visa. Les arrivées de touristes devraient augmenter, en particulier en provenance des pays de la région, tels que l’Angola, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Ghana et le Nigéria.

La production agricole devrait augmenter à la suite des mesures actuelles, qui comprennent la construction de serres et l’amélioration de l’agriculture et de l’élevage. Un programme national d’éducation devrait améliorer les ressources humaines.

Le secteur financier est insuffisamment adapté au tourisme et doit fournir un accès facile aux guichets automatiques et aux points de vente électroniques. Le gouvernement est en train de développer un nouveau système de paiement.

Le secteur de l’énergie doit également être restructuré. Actuellement, il dépend largement de la production thermique, ce qui réduit la sécurité énergétique et augmente les coûts de production. L’électricité n’atteint que 70 % de la population. La compagnie d’électricité d’État a accumulé des arriérés de 77 millions de dollars (environ 18 % du PIB). de lourds investissements ont récemment permis d’accroître la capacité de production et d’étendre le réseau sur les deux îles, mais la demande accrue de combustibles fossiles pour la production a fait passer les importations de pétrole à 65,5 % des importations en 2018. À long terme, le pays doit augmenter les énergies renouvelables, telles que les mini-centrales hydroélectriques, les solutions solaires et l’énergie éolienne.

L’éloignement géographique et l’étroitesse du marché intérieur de São Tomé et Príncipe sont des obstacles majeurs pour attirer des investissements directs étrangers. La poursuite des réformes judiciaires et réglementaires est nécessaire pour faire tomber les barrières commerciales. en outre, l’ancrage du dobra à l’euro pourrait entraîner une surévaluation de la monnaie locale, ce qui freinerait les exportations et rendrait les importations plus attrayantes, et nuirait ainsi à la concurrence locale.

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