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Palmarès des universités : la France recule encore

Palmarès des universités : la France recule encore
Faute d’avoir mené à bien le regroupement de ses établissements, l’Hexagone continue de perdre un peu de terrain dans le classement de Shanghai publié ce mardi.

La France continue de reculer dans le classement de Shanghai. Septième en 2016 , l'Hexagone arrive huitième cette année dans le Top 100 de ce palmarès des universités, l'un des plus en vue au monde, dont les résultats ont été publiés mardi. Comme l'an passé, seules trois universités françaises (Pierre et Marie Curie, Paris Sud et l'ENS) sont présentes dans les cent premières, contre 48 pour les Etats-Unis, neuf pour le Royaume Uni, six pour l'Australie, cinq pour la Suisse, quatre pour les Pays-Bas, le Canada et l'Allemagne qui a dépassé cette année l'Hexagone. Seules vingt établissements français sont répertoriées dans le Top 500, soit deux de moins que l'année dernière. Mais la France conserve sa sixième place dans le classement des cinq cents meilleurs établissements. Bien loin derrière les Etats-Unis, en tête de du classement depuis 2003, avec 135 universités. La France est toujours devancée par la Chine, le Royaume-Uni, l'Australie et l'Allemagne.

Harvard se maintient à la première place du palmarès, devançant Standford. La première université européenne, Cambridge, progresse d'une place par rapport à 2016 et prend la place de Berkeley sur la troisième marche du podium

Pierre et Marie Curie chute, l'ENS rebondit

Nouveauté cette année, l'Academic Ranking of World Universities, qui conçoit le palmarès, publie la liste des établissements classés entre 501 et 800, le Top des « Candidates ». Il s'agit de mettre en avant les universités qui « ont le potentiel d'entrer dans le Top 500 dans le futur ». Mais une fois de plus, les Etats-Unis et la Chine sont les deux pays à avoir le plus d'universités répertoriées, avec 55 universités reconnues comme candidates chacune. La France, elle, n'en compte que dix, parmi lesquelles l'université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, l'université de Rennes 1 ou encore Paris Sorbonne Université.

Si l'université Pierre et Marie Curie, la première des universités françaises dans le Top 100, continue à perdre des places (36ème en 2015, 39ème en 2016, 40ème cette année), d'autres améliorent leurs résultats : Paris Sud passe de la 46ème place en 2016 à 41ème cette année, l'ENS, qui avait chuté de quinze places en 2016, passe de la 87ème à la 69ème.

 

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Frédérique Vidal, préfère insisté sur le fait que le France conserve sa sixième place dans le top 500. « Cette stabilité d'ensemble combinée à des progressions individuelles significatives témoigne de la solidité de la position des universités françaises, qui sont su s'affirmer face à une concurrence internationale devenue de plus en plus forte au cours des dix dernières années », estime-t-elle dans un communiqué.

Elle rappelle que « les grandes universités de recherche qui émergent actuellement à partir de regroupements universitaires ne figurent pas dans l'immense majorité des classements, à la différence de leurs membres »  ? A terme, la « prise en compte de ces nouveaux établissements devrait améliorer très sensiblement leur classement et refléter ainsi plus fidèlement la position de l'enseignement supérieur français », assure-t-elle

Se regrouper pour plus de visibilité

Restant l'un des classements les plus connus au monde, Shanghai est un véritable enjeu pour les pays qui veulent peser dans le domaine de la recherche. C'est aussi dans cette optique qu'ont été créées en 2013 par la loi Fioraso les Communautés d'universités et établissements (COMUE) en France.

Elles visent à regrouper plusieurs universités , pour plus de visibilité dans le classement. Critères essentiels du palmarès, le nombre d'anciens étudiants récompensés par la médaille Fields ou un prix Nobel, ou le nombre de publications des chercheurs de l'établissement dans les revues scientifiques prestigieuses seraient ainsi revus à la hausse grâce aux regroupements.

Ces COMUE peinent toutefois encore à se mettre en place et ne sont pas toujours pas prises en compte dans le classement de Shanghai. Le projet Paris-Saclay, le vaisseau amiral de cette démarche de regroupement ; en est l'exemple le plus criant. Cet ambitieux chantier, qui vise à rassembler, à terme, 15% de la recherche publique française autour des établissements d'enseignement supérieur et de recherche français les plus prestigieux comme l'université Paris Sud, Polytechnique, CNRS, CEA, est « dans l'impasse » , constataient au début de l'année la Cour des comptes, en raison de désaccords persistants sur le mode de gouvernance.

En octobre dernier, Thierry Coulon, alors président de Paris Sciences et Lettres (PSL), une communauté qui regroupe pas moins de 25 établissements (Collège de France, l'ENS, Paris-Dauphine...), recevait Ying Cheng, à la tête de l'Academic Ranking of World Universities afin de le convaincre que « PSL existe en tant qu'institution avec un périmètre scientifique clair et déterminé, une gouvernance forte et une stratégie ». Des éléments, qui aux yeux des observateurs du classement de Shanghai fait encore défaut aux COMUE.

Sarah Bos

 

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