Il était une fois un petit pays dans lequel vivaient près de 400000 habitants. Dans ce petit pays de presque 400000 habitants, il était une population qui essayait de se tenir par la main. Nous disons bien "essayait" car dans ce petit pays de près de 400000 habitants, il y en avait d'autres qui comme partout ailleurs du reste, luttaient rien que pour que le drap ne recouvre qu'eux seuls.
Faisant des mains, faisant des pieds, il en était qui se battaient farouchement pour mépriser tous ceux qui, résistant, voulaient garder le cap de l'honneur, et celui de la liberté envers et contre tous.
Il était donc ce petit pays de Corinne, celui des femmes connues et aussi des autres moins connues. Il était ce petit pays dans lequel soi-disant, la femme serait le potomitan vénéré. Cependant pour peu que certaines, aient horreur de tricher avec l'âge, pour peu qu'elles aient choisi de laisser quelques fils blancs envahir leur chevelure, il était celui tout récent de l'appellation à tout va, où elles deviennent la mamie de tout le monde.
Cette appellation serait employée, disent ces gens, par "respect". Il n'empêche tout de même, que ces mots ne feraient que leur rappeler, qu'elles ne seraient pas "autre chose" que des "vieillardes". Le mot "madame" étant l'on ne sait pourquoi, soudainement devenu de l'incorrection.
Il était ce pays où, en vous montrant que vous aviez dépassé la limite du respect dû normalement aux personnes âgées, l'on vous donnait du "tu" et du "toi" et du "mamie", bien sûr.
Ce qui m'effraie disait Martin Luther King (qui fut, il n'y a pas très longtemps le très léger clin d'œil-prétexte, du richard Jessie Jackson et ses amis à l'hôtel de région) ce n'est pas tant l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons.
Il était donc une fois ce pays nôtre où depuis peu, la femme serait rabaissée au rang de moins que rien puisque réduite à moins que chien.
Le racisme semble-t-il cherche ici, à refaire surface, et ce ne sont pas nous les "vieux" qui nous sommes battus et continuons de militer pour le respect de chacun, qui approuverons de tels propos, et encore moins de tels comportements.
Mais lorsqu'il n'y a plus de respect pour quoi que ce soit, faudrait-il encore s'étonner de tant de décadence ? Nous nous le demandons, où allons-nous ?
Térèz Léotin