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OBSERVATIONS SUR L’EVALUATION DU PLAN CHLORDECONE 2008-2010

ASSAUPAMAR
OBSERVATIONS  SUR L’EVALUATION  DU PLAN CHLORDECONE 2008-2010

L'ASSAUPAMAR a transmis ses observations sur l'évaluation du plan
chlordécone 2008 - 2010 à la Mission Interministérielle Blanchard & Gillet. Les voilà..

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LAMENTIN, Le 31 mai 2011


style='font-family:"Comic Sans MS"'>LAMENTIN, Le 31 mai 2011

style='font-size:12.0pt;font-family:"Comic Sans MS"'> A l’attention de

style='font-size:12.0pt;font-family:"Comic Sans MS"'>MM. BLANCHARD et GILLET Inspecteurs
de la

style='font-size:12.0pt;font-family:"Comic Sans MS"'>Mission Interministérielle

style='font-size:12.0pt;font-family:"Comic Sans MS"'>rencontrée le 19 mai 2011

style='font-size:12.0pt;font-family:"Comic Sans MS"'>à l’ARS de MARTINIQUE

 

style='font-size:13.0pt;font-family:"Book Antiqua"'>OBSERVATIONS

style='font-size:13.0pt;font-family:"Book Antiqua"'>SUR L’EVALUATION

style='font-size:13.0pt;font-family:"Book Antiqua"'>DU PLAN CHLORDECONE 2008-2010

style='font-size:13.0pt;font-family:"Book Antiqua"'> 

       
I.           
style='font-size:12.0pt'>L’ORGANISATION DES REUNIONS CROS-GREPHY 

Les réunions CROS-GREPHY sont improductives. Le débat n’est pas possible
compte-tenu des nombreux  sujets traités
(ECOPHYTO + Plan Chordécone), de leur densité, parfois de leur technicité,
et aussi de la réception tardive des informations.

Proposition :

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Repréciser les objectifs des différents plans, le rôle des groupes
et commissions et l’articulation de l’ensemble CROS/GREPHY/CRES/ECOPHYTO/Plan
CHLD.

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Remettre en place les forums pesticides avec comme objectifs
principaux l’information, l’écoute réciproque et le débat.

S’agissant du
Plan ECOPHYTO :

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Aucune représentation des APNE n’est prévue dans le Comité Régional
Epidémio-Surveillance (CRES). Seulement des chercheurs et des personnalités
en lien direct avec le milieu agricole participent aux réunions. Quelles sont
les raisons de l’exclusion des APNE ?

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Certaines informations relayées par la presse écrite en octobre-novembre
2010 prétendent la réduction des pesticides de 70% en Martinique. Vérité ou
manipulation de l’information ?

Proposition :

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Inviter les APNE aux réunions du CRES. style="mso-spacerun: yes"> 

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Présenter le suivi ECOPHYTO de l’année écoulée dès le 1er
trimestre de l’année suivante.

S’agissant du
Plan CHLD :

Actuellement :

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
La réunion dure 3h. A plusieurs reprises, elle a concerné à
la fois le Plan ECOPHYTO et le Plan CHLD. Elle se déroule souvent sous forme
de lectures successives des documents joints par les différents intervenants.
Nécessaire, mais sans intérêt immédiat. De plus, fastidieux car ces documents
sont nombreux, dans des domaines variés et leur appréhension par l’esprit
(résultats de recherches et/ou de contrôles...) nécessite une analyse détaillée
et peut-être des explications, ce qui n’est pas envisageable dans le temps
imparti. 

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Les questions sont donc limitées ; elles n’ont pas toujours
de réponse. Il n’y a pas de vrai débat compte tenu du temps restant. Au final,
un sentiment général d’insatisfaction mêlé au dépit : « à quoi ça
sert, tout est déjà décidé ; une telle concertation, c’est pour la forme ».

Propositions pour une meilleure dynamique de concertation:

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Prévoir des réunions séparées pour Plan CHLD et Plan ECOPHYTO.

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Réception des documents par mail le + tôt possible (au moins
15 jours auparavant).

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Fournir e-mail de correspondants, afin de donner aux participants
dans un délai fixé, la possibilité d’échanger sur les documents joints (éclaircissements,
explications, précisions ...). style="mso-spacerun: yes"> 

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Lors de la réunion, resituer le sujet dans la vision globale
(enjeux, risques, objectifs, méthodologie pour la gestion, check-list ...).

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Analyse des indicateurs.

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Cocher les objectifs atteints, les avancées et/ou améliorations
des derniers travaux, les intégrer dans l’ensemble.

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Sinon, expliquer les difficultés rencontrées, les nouvelles
perspectives possibles en présentant les avantages/inconvénients. A ce stade,
instaurer le débat.

§ style='font:7.0pt "Times New Roman"'>       
Suite à la réunion, dans un délai fixé, donner aux participants
la possibilité d’échanger et de faire des observations et/ou des propositions. 

     
II.           
style='font-size:12.0pt'>EVALUATION DU PLAN D’ACTIONS CHLORDECONE 2008-2010

Action n°1 :
cartographie de la connaissance de la contamination des sols

Comme l’Etat a tenu
à garder la confidentialité sur la contamination des parcelles, il nous est
difficile de juger du niveau de connaissance sur la réalité de la contamination.

Cependant, nous avons
attiré son attention à propos de l’existence de cultures maraîchères sur d’anciennes
bananeraies dont les nouveaux propriétaires ou locataires n’ont pas été informés
de la contamination du sol au moment de la vente ou du bail. Egalement de
plantations vouées à l’autoconsommation, ainsi qu’à l’échange et/ou la vente
sur les marchés en dehors du circuit des coopératives. Enfin, de l’existence
possible de parcelles contaminées à l’extérieur du secteur Nord Atlantique,
puisque la présence de CHLD a été décelée dans l’eau sur d’autres secteurs
de l’île.

C’est pourquoi, dès
le début du Plan, nous avons demandé que, mises à part les parcelles plantées
en bananes et cannes pour lesquelles, d’après les analyses, le risque de contamination
des cultures est inexistant ou faible, l’Etat se charge de l’analyse systématique
des sols pour toutes les autres cultures, afin de réaliser une cartographie
de la réalité de la contamination
et non de la potentialité.

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Certains paragraphes du « compte-rendu
par action de décembre 2010 » laisse entrevoir que la connaissance de
la contamination des sols est loin d’être totalement maîtrisée.

Action n°6 :
examen des possibilités de traitement de la CHLD dans les sols

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Aucune avancée.

Fin 2008, le projet
de révision du SDAGE attirait déjà l’attention «  style='mso-bidi-font-style:normal'>aucune technique de dépollution n’est aujourd’hui
disponible » (sic).

Trois ans après,
les aires d’alimentation des captages d’eau potable ne sont toujours pas dépolluées.

Action n°7 :
développer la recherche sur la faisabilité et les techniques de dépollution

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Pas d’avancée.

Ni sur les parcelles
contaminées, ni sur le charbon actif, les boues, sédiments, bio films ...

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Pourtant, au début du plan, la phyto-extraction
paraissait être une solution viable pour les pollutions extensives. Quelles
expérimentations ont été effectuées ? Quel bilan ?

Action n°9 :
évaluer le potentiel de contamination des productions agricoles par l’irrigation

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Aucun résultat.

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Compte-tenu du nombre important de cours d’eau
contaminés par le CHLD, il serait tout de même nécessaire de prendre en compte
le risque de pollution diffuse des sols générée par l’irrigation.

Action n°11
et 12 : exposition des nourrissons et jeunes enfants

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Pas de données communiquées sur l’étude TI
MOUN.

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Pas d’étude d’imprégnation de la population
en Martinique.

Nous avons demandé
le suivi sanitaire des femmes enceintes, des nourrissons et des enfants jusqu’à
l’âge de 10 ans. 

Action n°15:
dispositif de toxico vigilance

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Pas de mise en place du centre de toxico vigilance.

Action n°16:
recommandations pour la recherche et la surveillance

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Absence de concertation et de débat avec les
parties prenantes locales.

Action n°20:
renforcer la surveillance des denrées alimentaires d’origine animale et végétale
produites, consommées ou mises sur le marché

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Démarrage tardif des plans de contrôle des
denrées animales terrestres et de la pêche en Martinique (seulement en 2010).

Les résultats manquent
de précisions (valeurs LD, LQ, LMR par type de denrées, localisation des prélèvements
...).

style='mso-bidi-font-weight:normal'>S’agissant des denrées végétales, nous avons
demandé le contrôle des produits
dès la plantation et pas seulement à la vente des produits
.

En Guadeloupe, les
plans de surveillance et de contrôle des produits semblent mieux structurés,
plus rigoureux et la présentation des résultats est plus claire.

Action n°21:
programme « JAFA »

Parmi les 8500 foyers
ciblés, 3432 foyers étaient absents
ou ont refusé les enquêtes
. Quelle analyse de ces rejets ? style="mso-spacerun: yes">  Quel est le devenir de ces personnes ?
Cultivent-elles, consomment-elles, vendent-elles des produits à risque ?

style='mso-bidi-font-weight:normal'>En Martinique, parmi les 6052 foyers enquêtés,
184 foyers sont en situation de surexposition. Cela paraît peu comparativement
à la Guadeloupe qui, moins touchée par la pollution au CHLD, en compte 242.

L’explication est
donnée mais la conclusion a de quoi inquiéter : « les analyses de sol n’ont été proposées qu’aux forts consommateurs de
légumes racines (plus de deux fois par semaine). Nombre de jardins situés en zone contaminée ont ainsi échappé au diagnostic
et pourraient devenir des sources d’exposition à la chlordécone
 
»
(sic). Ces foyers ont-ils fait l’objet de tests d’imprégnation ?

Action n°23:
recommandations pour les travailleurs et anciens travailleurs

Nous avons demandé
le suivi sanitaire des ouvriers agricoles exposés durant la période d’utilisation
du chlordécone.

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Les résultats définitifs de l’étude de faisabilité
de reconstitution de la cohorte des travailleurs exposés au CHLD en Martinique
ne nous ont pas été communiqués. Il semble, d’après le compte-rendu par
action, qu’ils devraient être disponibles au cours du 1er semestre
2011.

Action n°24:
finir l’extension aux Antilles du réseau de toxico vigilance des pesticides
Phyt’attitude

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Pas de centre de toxico vigilance.

Action n°25
et 26: accompagnement des agriculteurs installés sur des sols contaminés

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Leur accompagnement psychologique n’est mentionné
nulle part. Ce sont pourtant les premiers, en particulier les petits agriculteurs
et paysans, à avoir été exposés aux traumatismes engendrés par cette catastrophe
: désarroi face à l’ignorance des dangers du CHLD, angoisse et culpabilisation
pour participation à l’empoisonnement involontaire de la population, cessation
brusque d’activité économique et de moyens de subsistance, sanctions (destructions
de récoltes) ressenties comme une injustice, inadaptées au contexte psychologique
et social déjà précaire. Ces traumatismes qui d’ailleurs s’étendent à une
grande partie de la population, style="mso-spacerun: yes"> peuvent expliquer certains comportements de
rejet observés (absence, refus de parler, renfermement), ou au contraire de
défiance, ou encore de débrouillardise et de solidarité malvenue augmentant
le risque de mise en circulation de produits contaminés.

Action n°29:
traçabilité des produits et information du consommateur

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Pas de traçabilité des fruits et légumes commercialisés.

Action n°36:
mieux caractériser l’exposition du consommateur au paraquat et autres résidus
de pesticides

style='mso-bidi-font-weight:normal'>Attente du rapport final de l’étude Sapotille
qui devait paraître dans le courant du 1er semestre 2011.

   
III.           
style='font-size:12.0pt'>CONCLUSION

Même si elle n’est
pas encore complètement maîtrisée, la connaissance de la contamination des
sols par le CHLD a beaucoup progressé. Egalement, les recherches sur les transferts
sol-plantes ont proposé aux agriculteurs des possibilités de reconversion
ce qui, pour la population, a éloigné les craintes d’une pénurie de produits
locaux et aussi d’une dépendance alimentaire accrue de l’extérieur.

Beaucoup d’actions
sont à approfondir, en particulier dans le domaine de la santé où le suivi
de la population dans son ensemble et des populations cibles (femmes enceintes,
nourrissons, enfants, ouvriers agricoles autrefois exposés) demeure une des
priorités. Les produits de la mer très consommés par la population et attrait
touristique de la Martinique doivent être aussi une préoccupation importante.

Cependant, s’il faut
déjà tirer une leçon de cette expérience traumatisante, nous pensons que dès
maintenant les bases du développement d’une agriculture biologique, économiquement
et socialement accessible à tous, doivent être posées en Martinique. Nécessairement,
elles doivent s’accompagner de la volonté déterminée de dépolluer les sols.

 

 

 

La Secrétaire Générale,

 

Mme TOULON Marie-Jeanne

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