Est-ce la multiplication, en Europe, des attentats à l'aide de véhicules qui foncent sur des passants sans défense qui donne des idées à certains de nos petits potentats locaux ? Est-ce une forme de mimétisme à l'égard de DAESH ? En tout cas, en moins d'une semaine, nous avons eu droit, en Martinique, à ce que le créole appelle des "kout loto" ce qui littéralement signifie "coups de voiture" :
. d'abord, à l'occasion d'un conflit entre employés d'une société de navigation et leur patron, ce dernier fonce sur quelques employés et en amoche l'un d'eux plus ou moins sérieusement. Plainte a été déposée contre le patron belliqueux.
. ensuite, à l'occasion de la réouverture d'une voie barrée par des propriétaires békés dans une commune du Nord de l'île aux fleurs, le maire fonce sur des écologistes venus prêter main forte aux habitants du quartier lesquelles avaient toujours utilisé ladite voie. Plainte a été déposée contre l'édile à écharpe bleu-blanc-rouge.
Dès que quelqu'un est investi du moindre petit pouvoir dans cette tête d'épingle qu'est la Martinique, il se croit tout permis et cela, avec la complicité passive (et parfois active) des autorités de tutelle c'est-à-dire de la République française censément être "Une et Indivisible". Patrons, politiciens, chefs de service, cadres, Békés et consorts ont tout l'air de considérer que les Martiniquais sont des "chien abiyé an moun", selon l'expression d'une éminente philosophe locale.
Cela ne durera pas très longtemps. Pengad, lézom !...