Quasiment tous les maires et mairesses en place ont été réélus (es), ce qui n'est pas surprenant puis que ce sont eux qui "donnent à manger" à une bonne partie de la population. Il n'y a qu'à Fond Saint-Denis, minuscule commune du Nord-Caraïbe, où le maire PPM en place s'est fait ravir son fauteuil.
Partout ailleurs, au Robert, à Sainte-Luce, à Saint-Pierre, à Fort-de-France, à Schoelcher, à Case-Pilote, au Carbet, au Lorrain, aux Anses d'Arlets, à Basse-Pointe, au Lamentin, au Gros-Morne, à Trinité etc..., tous les maires et mairesses sortants ont été réélus (es). Certains (es) challengers ont tout de même pris de sérieuses claques comme Chantal MAIGNAN au Robert qui atteint péniblement les 36% de voix face à MONTHIEUX (63%). Quant aux deux adversaires du maire du Lorrain, Justin PAMPHILE, ils se sont comme noyés dans la redoutable mer de cette commune. Et à Sainte-Luce, le candidat (non officiel) de PEYI-A a carrément bu la tasse alors que le président de son parti, par ailleurs député, figurait en 22è position sur sa liste. Il pourra se consoler puisque le co-président dudit parti, seul candidat en lice au Prêcheur, a été élu avec 500 et quelques voix (chose qui lui permettra sans doute de continuer à donner des leçons à la Martinique entière).
Il n'y a guère que dans les communes où le maire sortant ne se représentait pas qu'il y a ballotage et donc, peut-être (car le coronavirus peut pousser le gouvernement à l'annulation des élections) un second tour. La plus grosse surprise est le score étonnant obtenu par Yan MONPLAISIR, conseiller territorial, à Saint-Joseph. Il sort en tête avec près de 10 points d'avance sur son plus proche adversaire ! Au François, la situation sera indécise au cas où tous ceux qui sont qualifiés au second tour décident de maintenir leur candidature. Pareil pour Ducos, Le Marin et surtout Rivière-Pilote où toutes les listes en présence se réclament de l'héritage de...CHABEN.
Le PPM, s'il conserve son fief de Fort-de-France, perd la commune de Fond Saint-Denis et n'arrive pas à gagner au Gros-Morne, commune très convoitée par lui. Les candidats qu'il soutenait, plus ou moins ouvertement, comme au Lorrain, à Saint-Pierre ou à Saint-Esprit, ont coulé à pic. Il n'y a donc pas de quoi pavoiser. Ne peuvent pavoiser non plus Francis CAROLE (à Fort-de-France) et Louis BOUTRIN (Le Carbet) en dépit de tout le travail qu'il abattent en tant que conseillers territoriaux.
Quels enseignements tirer donc de ce premier tour ?
Celui-ci : on prend (presque) les mêmes et on recommence. Oui, mais, se demandera-t-on, est-ce ainsi que les choses changeront dans cette petite tête d'épingle qu'est la Martinique ?