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MONTRAY KREYOL au seuil de sa douzième année

MONTRAY KREYOL au seuil de sa douzième année

   C'est au mois de février 2007 que Raphaël CONFIANT, vieil habitué de la presse écrite (Grif An Tè, Antilla, La Tribune des Antilles etc.), décide de créer un site dédié à "la défense des langues et cultures créoles des Amériques et de l'Océan indien". Site dont l'objectif premier est donc de valoriser le créole écrit, parent pauvre du combat pour la défense de cette langue.

   Il ne s'était pourtant pas agi pour autant de faire un site 100% écrit en créole, cela pour deux raisons : d'une part, le nombre de lecteurs du créole, s'il est en nette augmentation suite à l'introduction du créole à l'école et à l'université, demeure assez restreint ; d'autre part, dans le monde actuel, s'enfermer dans une seule langue, fusse le français ou l'anglais, aurait été contraire à la philosophie générale du site qui se réclame clairement de la Créolité et surtout de l'un de ses principes : la diversalité. C'est ce qui explique que MONTRAY KREYOL soit le seul site antillais sur lequel on trouve régulièrement des articles en anglais, en espagnol, en portugais, en allemand et en italien, parfois en arabe, en turc, en catalan et même une fois en...tamoul.

   Dès le départ, R. CONFIANT se refuse à faire un "blog" c'est-à-dire l'équivalent du "journal intime" d'autrefois" sur lequel il serait la seule et unique personne à écrire, mais plutôt un "site Internet" sur lequel un certain nombre de collaborateurs disposeraient d'un "BLOC-NOTES". Collaborateurs de toutes les tendances politiques existant dans nos différents pays. Ainsi répéter, comme on l'entend souvent, "le site Internet de Raphaël CONFIANT", ne reflète absolument pas la réalité de MONTRAY KREYOL sur lequel interviennent, parfois chaque semaine, Térez LEOTIN, Yves-Léopold MONTHIEUX, Marie-Noëlle RECOQUE DESFONTAINES (Guadeloupe), Hughes BARTELERY, Hector POULLET (Guadeloupe), JID, Roland DAVIDAS, Nady NELZY-ODRY, Pierre CARPENTIER (Guyane), Gerry L'ETANG, Serghe KECLARD, Jean-Laurent ALCIDE (émigration antillaise en France), Fernand FORTUNE, Frantz SUCCAB (Guadeloupe), Charles SCHEEL et bien d'autres. 

   Si l'objectif premier de MONTRAY KREYOL, celui qui a présidé à sa création, fut la défense de l'écrit en créole, il fut très vite happé par l'actualité politique et sociale de nos différents pays : empoisonnement des terres agricoles par le chlordécone, grève générale de février 2009, scandale du CEREGMIA, premières élections territoriales en Martinique etc...Ces différents événements ont fini par supplanter cet objectif premier et parfois à l'occulter complètement pendant des semaines, mais le site a toujours tenu à ce qu'au moins 1 article sur 10 soit rédigé en créole ou plus exactement dans l'un des créoles que ce soit en martiniquais, guadeloupéen, haïtien ou encore réunionnais.

   S'agissant des questions matérielles, MONTRAY KREYOL existe grâce aux contributions de ses collaborateurs et ses (nombreux) sympathisants, notamment grâce à deux "sousou" (tontines), organisés chaque année. Le site, quoiqu'il ait atteint une moyenne de 30.000 visites par jour, s'est toujours refusé à toutes les sollicitations publicitaires afin de conserver son entière liberté.  Il est d'ailleurs l'unique site antillais à afficher son compteur de visites sur sa page d'accueil, à gauche (visible sur les ordinateurs, pas sur les téléphones portables dont l'écran est trop étroit). Ce qui permet à tout un chacun de vérifier le nombre desdites visites. D'autre part, il n'est la voix d'aucun parti politique en particulier et s'efforce de publier tout ce qu'on lui envoie sans exercer la moindre censure, de la Droite assimilationniste jusqu'à l'extrême-gauche.

   Techniquement, il bénéficie depuis donc 12 ans de l'expertise informatique de son principal webmaster Didier LOSTAU, mais aussi de l'aide ponctuelle de la Suissesse Francesca PALLI (par ailleurs, responsable du site POTOMITAN) et du Martiniquais ALFONS. Il n'a été l'objet d'aucun procès depuis son existence, mais son directeur, R. CONFIANT, l'a été par l'un des chefs du CEREGMIA (révoqué depuis de la fonction publique), à cause d'un article publié par le premier sur le site.

   Nou ké kontinié woulé ek bay douvan ki yo lé ki yo pa lé !...

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