La bête fasciste revient. Ce n’est pas exactement sous les formes du XXème siècle, mais elle revient. Les caractéristiques sont les mêmes, de façon combinée : crise généralisée de la société, chômage massif, exaltation du nationalisme sous l’autorité d’un chef charismatique, désignation des populations étrangères ou «non-blanches» ou comme bouc-émissaire des problèmes de la nation (et dont elle devrait se débarrasser), culte de la personnalité exacerbé du chef suprême, programme de «rétablissement de l’ordre national » sous l’autorité du chef, totalitarisme, dirigisme économique avec maintien général de l’entrepreneuriat privé, réduction puis suppression violente de toutes les libertés publiques, à commencer par le droit syndical et le droit de grève, intimidation violente des opposants (et à long terme : interdiction et liquidation physique des oppositions ...).
Ce n’est pas du «populisme» ou de l’ «extrémisme», mots sans contenu politique et qui mélangent tout. Parlons de néofascisme. Cette tendance existe dans tous les «grands pays» capitalistes : Italie, Autriche, France, USA sous Trump, Brésil, Grèce, ex-Yougoslavie, Turquie, etc. En France, c’est la poussée de la xénophobie et du racisme violents via des «valeurs», courants et partis politiques d’extrême-droite : FN relooké en RN, mais aussi Identitaires(1), voire néofascistes ouvertement assumés, voire néonazis (3) encore clandestins.
Le 21 avril 2021, le journal français d’extrême-droite «Valeurs actuelles» (3) a publié une tribune de militaires retraités mais aussi en «active» allant dans le même sens. Cette tribune, sous couvert de menace de délitement national et d’islamisation (entre autres) exprime sous forme à peine voilée une menace de coup d’Etat militaire pour rétablir l’ordre et la dignité (nationale). Le Pen et Zemmour les soutiennent à mots couverts. La CGT (4) a réagi par un communiqué de presse que nous vous livrons.
Ne croyons pas que si les néofascistes arrivent au pouvoir en France (élection ou coup d’Etat) les Martiniquais ou Guadeloupéens vivant en France seront à l’abri des tabassages massifs par des groupes violents. Aux yeux du «Français moyen» blanc, un nègre, un «Kouli», un mulâtre ou un chabin ressemblent autant à un étranger qu’un Africain, un Pakistanais ou un Maghrébin... D’autre part, qu’on l’accepte ou pas, la Martinique fait partie de l’ «Ensemble Institutionnel Français». Donc le Préfet et tous les hauts fonctionnaires seront nommés par un pouvoir d’extrême-droite raciste et tendant au totalitarisme. Le racisme colonial sera beaucoup plus violent. Les patrons «musclés» n’auront plus face à eux de syndicats et de grévistes autorisés. Et la répression des opposants (anticolonialistes, démocrates, antichlordécone...) sera sanglante, leur sort sera vite réglé.
Ceci concerne aussi la Martinique, comme jadis le régime de l’Amiral Robert.
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(1) Les Identitaires — Wikipédia (wikipedia.org) +
https://www.youtube.com/watch?v=ePuiTEZS7eI +
Usul. Génération identitaire: derrière la banderole, un monde de violence - YouTube
(2) se réclamant ouvertement du «national-socialisme» au pouvoir en Allemagne de 1933 à 1945.
(3) Valeurs actuelles — Wikipédia (wikipedia.org) + Florence Parly dénonce une politisation « irresponsable » des armées après la publication d’une tribune de militaires dans « Valeurs actuelles » (lemonde.fr) +
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(4) Confédération Syndicale du Travail, principal syndicat français de lutte des salariés.
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