Clairmon Malgache est pêcheur depuis plus de 18 ans. La pêche est son seul et unique gagne-pain et il en est fier. Nous l’avons rencontré au village de Rivière Noire au retour d’une partie de pêche.
La pêche il l’a dans le sang. Dès son adolescence il savait qu’il deviendrait un jour pêcheur. A 40 ans, Clairmon Malgache, est fier de son métier. Cet habitant de Rivière Noire, un village dans la région ouest de l’île Maurice, revient tout juste d’une partie de pêche. Il est 12h30 et Clairmon ramasse ses équipements pour rentrer chez lui. Sa journée commence très tôt, avant les premiers rayons du soleil. Accompagné de son ami Frédéric, il a quitté la plage à 3h du matin. C’est à bord de son embarcation de 25 pieds que Clairmon va au large. « Je peux aller jusqu’à 10 miles nautiques », dit-il.
Pour comprendre pourquoi cet homme tient beaucoup à son métier il faudrait remonter dans le temps, à l’époque de son grand-père. « Petit, j’étais en admiration devant mon grand-père. À chaque fois qu’il revenait à la maison avec un poisson, cela rendait toute la famille heureuse », confie cet homme. Si au début il travaillait pour une compagnie de pêche au gros, Clairmon a préféré économiser pour s’offrir son plus grand rêve, son bateau. Aujourd’hui, i l est son propre patron et ne peut imaginer sa vie sans une journée en mer, à l’exception bien sûr du dimanche, son jour de repos.
Ses sorties peuvent durer une demie journée ou plus. « Tout dépend de la moisson. Des fois deux heures peuvent être suffisantes, mais la moisson n’est pas bonne tous les jours et on peut rester en mer plus longtemps. Je retourne dès que je sais que les poissons pêchés peuvent nourrir la famille pour un jour », dit ce pêcheur.
Clairmon affirme que chaque sortie apporte son lot de surprises. Bonite, vielle rouge, dame berri, marlin, thon, capitaine, autant de poissons que cet homme peut ramener de la pêche. « Les eaux autour de l’île Maurice sont remplies de poissons, certaines personnes ne s’en rendent pas vraiment compte. » Pour la vente, Clairmon se tourne vers le banian, c’est lui qui se chargera de trouver les clients. « Je vends à Rs 40 le kilo », dit-il fièrement. Le prix dépend de la saison dit ce pêcheur, car la moisson est moins bonne à partir du mois d’avril.
Aujourd’hui la pêche a été plus que satisfaisante. Entre les moteurs et les cannes à pêche que trimballe Clairmon chez lui, se cachent des thons. Il rentrera chez lui le cœur léger d’avoir pu ramener une belle moisson.