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Maurice est maintenant plus Max qu'Alfred

Maurice est maintenant plus Max qu'Alfred

 Les élections territoriales de juin prochain et surtout la constitution des différentes listes (14) en présence a de quoi arracher un sourire aux plus grincheux d'entre nous.

 On y voit, en effet, des rapprochements et des alliances pour le moins insolites, voire même pour certaines carrément baroques. D'autres reflètent simplement l'opportunisme ou l'absence de colonne vertébrale idéologique de tel ou telle. Un peu comme si une élection était un manège de "chouval-bwa" au bord duquel on attend le moment de sauter à califourchon sur le bon cheval ou en tout cas celui dont on est persuadé qu'il fera la course en tête, sinon remportera le Quinté + à l'hippodrome de Plateau Roy.
 En fait, tout se jouera au deuxième "won", moment où la musique électorale s'emballera et où il faudra trouver le bon cavalier pour danser la mazurka territoriale. Ce spectacle serait hilarant si 67.000 Martiniquais ne vivaient pas en-dessous du seuil de pauvreté, si 1.000 hectares de terre agricoles n'étaient pas bétonnées chaque année, si 4.000 jeunes ne quittaient pas la Martinique chaque année sans espoir de retour, si la question de l'empoisonnement au chlordécone n'était pas mise sous le boisseau, si...si...si...
  Ce constat accablant n'est évidemment pas à mettre sur le dos de la majorité (ou ce qu'il en reste) qui a dirigé le pays pendant la mandature qui s'achève. Il remonte à au moins 50 ans et tous les partis politiques, quels qu'ils soient en portent une part de responsabilité. Le système mis en place en 1946, en dépit des réformes successives (décentralisation, assemblée unique etc.) est à bout de souffle, pour ne pas dire exsangue. C'est pourquoi on ne peut que s'esclaffer quand on entend les Niloristes et leur leader déclarer qu'ils feront une "politique du juste milieu" entre les Letchimistes qui dépensent trop d'argent et les Mariejeannistes qui thésaurisent. C'est non seulement un peu court comme future politique économique (nul pour tout dire) mais c'est surtout ne vraiment pas réaliser que le système en place exige un changement complet de logiciel. Bref...
 En tout cas, pour en revenir à Maurice que l'on voit sur la photo illustrant cet article, hier il était Alfred et aujourd'hui le voici Max ! Marrant, non ? 

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