Paludier des larmes de femme,
j'ai asséché tes yeux salés,
un lac, pur, calme où flottait l'âme
verte, des amours dévoyées
Triste et douce, au Ponty-bar
l'éthyl d'un gin pour damoiseau,
l'heure passait avec l'espoir
d'avoir trois sous pour son berceau
Etre putain, en avoir l'air,
tu voulais bien faire semblant.
Hélas ! J'étais coureur de mers,
de bouges sur trois continents
De catins saoules, ridées, veules,
J'avais tanné le cuir usé.
Gemme au bordel enfumé, seule,
ton jeu cessa de m'amuser.
C'était un cœur d'argent, morbleu,
Sanguinolent que tu vendais.
Trop chers pour ma bourse tes yeux !
Gueuse, il me fallait donc t'aimer …
Thierry Caille
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