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Lutter contre le crétinisme et la manipulation journalistiques

Lutter contre le crétinisme et la manipulation journalistiques

   Nous avons décidé de créer une nouvelle rubrique "MEDIA" qui aura pour tâche de lutter contre le crétinisme journalistique d'une part et la manipulation journalistique de l'autre, parfois les deux se retrouvant mêlés, qui sévissent dans nos pays depuis bien trop longtemps. En effet, ces médias et leurs employés, les journalistes donc, quoique étant professionnels et disposant de moyens humains et matériels importants, sans commune mesure donc avec ceux de sites-web comme MONTRAY KREYOL, BONDAMANJAK ou FREEPAWOL, racontent trop souvent n'importe quoi : soit par ignorance soit par bêtise soit par volonté de manipulation. Ou tout cela à la fois.
   Ca suffit maintenant ! Pé ké ni pasé lanmen ankò ! comme on dit en créole.

   Le tout premier exemple, choisi au hasard, émane du site-web de GUADELOUPE 1è, la télévision d'Etat dans l'île-papillon. En voici le titre : "Nouvelle polémique à l'Université des Antilles". Il semble avoir été retiré depuis.

    Analyse :
 
     1. On sent dès le titre qu'il y a volonté de remettre le feu au sein de l'Université des Antilles qui vient à peine de se stabiliser après 4 années de turbulences et de scandale du CEREGMIA (peu dénoncé par la grande presse soi dit en passant). En effet, lors du dernier conseil d'administration, les statuts et le compte financier ont enfin été votés et cela à l'unanimité. 
 
     2. L'abruti de journaliste ne sait même pas que le recrutement des universitaires est "national", hexagonal, et non local ou régional et mieux que pour lutter contre les dérives régionales, on recrute de moins en moins ce que l'on appelle "les candidats locaux" c'est-à-dire ceux qui ont passé leur doctorat dans l'Université où ils ou elles postulent. Dans l'Hexagone, un candidat qui a passé son doctorat à l'Université X a peu de chances d'y être recruté, même s'il est brillant, et doit postuler à l'Université Y ou Z où, s'il est recruté, il ou devra attendre quelques années avant de demander une éventuelle mutation à l'Université X. Ou trouver quelqu'un prêt à permuter avec lui.
 
    3. Cela signifie qu'il n'existe pas de candidats poitevins, bordelais, bretons, guadeloupéens, guyanais ou martiniquais, mais des candidats français. Point barre. Si les universités de l'Hexagone faisaient preuve du même esprit étroit, voire mesquin, que l'on trouve dans nos établissements coloniaux ("français d'Amérique" selon la dénomination officielle), aucun Antillais ou Guyanais n'aurait jamais été recruté dans aucune université hexagonale. Il est donc inadmissible que des universitaires adressent des mails à la communauté universitaire pour s'indigner du non-recrutement d'un candidat local.
 
   4. Les délibérations des jurys de recrutement sont secrets et même s'il est possible de faire des spéculations sur le vote de tel ou tel membre. Ils n'ont pas vocation à être livrés sur la place publique et encore moins à y être commentés. Ce qui fait que jamais en Bourgogne ou en Picardie, on n'aurait bu un journal titrer sur le non-recrutement d'un candidat bourguignon ou picard. Chez nous, c'est possible et c'est du n'importe quoi. Jamais le nom et le prénom d'un candidat recalé n'auraient été livrés sur la place publique ! Ni celui du recruté d'ailleurs. Jamais on n'aurait vu non plus un membre du jury sommé ou contraint de s'expliquer dans la presse ! Là, on atteint le grand n'importe quoi.
 
    5. Dans le cas précis évoqué par le site-web de GUADELOUPE 1è, ce dernier écrit que le candidat recruté est "martiniquais", ce qui est totalement faux : il est "bordelais". Mais tout cela n'a aucun sens quand on se reporte au point 3 de notre analyse. Ce mensonge grossier en tout cas ne vise ni plus ni moins qu'à raviver les tensions en Guadeloupéens et Martiniquais. Dans quel but ? Sans doute celui de faire éclater l'Université des Antilles.
 
   6. Il faut que nos journalistes arrêtent leur cinéma et cessent de "soutirer" les Antillais et les Guyanais dans leur infantilisme mêlé de compère-lapinisme à savoir : je suis Français quand ça m'arrange ; je suis Martiniquais, Guadeloupéen ou Guyanais quand ça m'arrange. Il n'y a que des Français dans les "régions français d'Amérique" !
 
   Cet exemple, pris au hasard répétons-le, ne vise pas une chaîne de télé en particulier ni un journaliste en particulier ni une desdites régions en particulier. Ce n'est que le tout premier exemple d'une rubrique qui sera sans pitié pour la médiocrité intellectuelle, le nombrilisme imbécile, la désinformation et le compère-lapinisme qui sévissent sous nos climats ultramarins...

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