Raphaël Confiant, auteur Martiniquais prolifique, internationalement connu et étudié, vient de publier son dernier roman Rue des Syriens chez Mercure de France. L'occasion de rappeler qu'au-delà de cette activité reconnue et de ce roman que vous lirez goulument, Raphaël Confiant est également chercheur à l'Université des Antilles et de la Guyane, directeur associé du CRILLASH et qu'il contribue activement au développement de la Bibliothèque numérique Manioc.
Après les communautés chinoises, indiennes (...), voici venu le temps des Syriens. Confiant complète le puzzle de son œuvre titanesque où chaque pièce a un sens mais tisse des relations fortes avec un ensemble et interroge, à partir de la scène Martinique, les cultures, les identités, la relation à l'Autre.
Présentation
"Wadi stationnait aux pieds du Christ-roi, tenant d’une main une valise fatiguée, de l’autre un journal avec lequel il tentait de se protéger de la férocité du soleil tropical. Tout autour s’agitaient marchandes de légumes, débardeurs, djobeurs poussant leurs charrettes à bras hétéroclites, chauffeurs de taxi-pays qui jargouinaient sans arrêt dans une langue pour lui incompréhensible. Il s’étonnait qu’ils fussent pour la plupart d’un noir d’ébène, hormis quelques visages couleur de miel. Soudain, un gamin rieur le tira par la manche : « La Syrie, tu vas fondre sur toi-même, oui ! Ha-ha-ha ! »"
À la fin du XIXe siècle, des centaines de milliers d’habitants issus des pays du Levant – Syrie, Palestine, Liban et Jordanie – émigrèrent en Amérique du Sud et dans l’archipel des Antilles. Ils furent désignés sous le nom générique de « Syriens ». Wadi est l’un d’eux. Quand il débarque à Fort-de-France dans les années 1920, le dépaysement est total. Il est à la recherche de son oncle Bachar, qui l’a précédé en Martinique au début du siècle. Wadi a tout à construire dans ce nouveau pays où il va vivre de multiples aventures et croiser de nombreux personnages : Fanotte la superbe et fantasque revendeuse, Bec-en-Or le crieur de magasin, Ti Momo le fier-à-bras amateur de combats de coqs, des maîtres en sorcellerie, un boutiquier chinois, un prêtre hindou, et bien d’autres encore, caractéristiques du melting-pot antillais…
_ En célébrant l’épopée des Levantins à la Martinique, Rue des Syriens est aussi un grand roman sur l’intégration qui plaide pour une identité-mosaïque.
Présentation issue du site de l'éditeur
_ En vente dès le 4 avril
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