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LEON GONTRAN DAMAS : CO-FONDATEUR DU MOUVEMENT DE LA NEGRITUDE ET POETE DANS L'AME

Article écrit par fabuck
LEON GONTRAN DAMAS : CO-FONDATEUR DU MOUVEMENT DE LA NEGRITUDE ET POETE DANS L'AME

Aux côtés du martiniquais Aimé Césaire et du sénégalais Léopold Sédar Senghor, il convient d'inscrire au panthéon des chantres de la négritude le guyanais Léon-Gontran Damas, qui épousa leur destin et leurs idéaux... De la même manière que ses deux illustres congénères, Léon-Gontran Damas s'illustra à la fois dans le domaine de la littérature et dans celui de la politique.

Revenons sur le parcours de celui qui à travers ses poèmes et ses engagements politiques fut incontestablement l'un des fers de lance du mouvement de la négritude. C'est le 28 mars 1912 que voit le jour à Cayenne Léon-Gontran Damas, il est le dernier-né d'une fratrie de cinq membres, fruit du mariage d'un mulâtre européen-africain et d'une métisse amérindienne-africaine. Lorsqu'en 1913, sa mère décède, son père le confie avec ses frères et soeurs à sa soeur Gabrielle Damas, que l'on retrouvera souvent dans les recueils de poèmes de Léon Gontran-Damas sous les traits de « Man Gabi ». C'est une éducation bourgeoise qui sera donnée au jeune Léon-Gontran, qui ne prononce pas la moindre parole avant l'âge de 6 ans.

En 1924, Léon-Gontran Damas quitte la Guyane pour la Martinique afin d'y étudier au lycée Victor Schoelcher, c'est là, sur les bancs du lycée qui porte le nom du martiniquais à qui l'on doit la loi d'abolition de l'esclavage en 1848, qu'il va faire la connaissance d'Aimé Césaire.

En 1928, Léon-Gontran Damas traverse l'Atlantique pour débuter des études secondaires au lycée de Meaux, puis s'installe l'année suivante à Paris pour y étudier le russe et le japonais à l'Ecole des langues orientales (qu'il quitte rapidement, taxant ses professeurs de racisme), et en parallèle le droit et la littérature. Il ne tarde pas à faire la connaissance de Léopold Sédar Senghor, lequel rencontre à son tour Aimé Césaire dans les couloirs du lycée Louis-le-Grand. Ensemble, les trois étudiants décident de fonder une revue dont le maître-mot sera d'oeuvrer à l'émancipation de la condition noire : c'est l'acte de naissance de l'Étudiant noir, dont le premier numéro paraît en 1935, et qui constitue l'étendard des premières heures du mouvement de la négritude, terme dont la paternité incombe au martiniquais Aimé Césaire. En 1937 paraît Pigments, le premier recueil de poèmes de Léon-Gontran Damas, publié à compte d'auteur et préfacé avec enthousiasme par Robert Desnos. L'année suivante est publié Retour de Guyane, dont on peut imaginer que le titre influencera Césaire pour son Cahier d'un retour au pays natal.

Suivront comme recueils de poèmes Graffitis en 1953, Black Label en 1956 et Névralgies en 1966. Sur le plan des activités politiques de Léon-Gontran Damas, nous retiendrons qu'il occupe de 1948 à 1951 le siège de député de Guyane sur les bancs de la SFIO. Par la suite, Léon-Gontran Damas parcourt le monde afin de donner des conférences sur des questions ayant trait à la condition noire et au colonialisme, les idées qu'il distille peuvent être rapprochées de celles du penseur radical martiniquais Frantz Fanon, qu'il rencontre en 1959 à Rome au Congrès des Ecrivains et Artistes noirs. De 1964 à 1969, il exerce des fonctions de délégué auprès de l'UNESCO pour la Société Africaine de Culture. À partir de 1970, Léon-Gontran Damas s'installe aux États-Unis où il devient professeur et conférencier dans diverses grandes universités, jusqu'à sa mort qui survient le 22 janvier 1978. Le retour de ses cendres en Guyane en septembre 1978 donne lieu à des cérémonies en grande pompe dans le cadre de la « semaine Culturelle Léon-Gontran Damas » décrétée pour l'occasion.

Article écrit par fabuck (sur www.web-libre.org)

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