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Le silence assourdissant du député du Centre et ancien maire de Fort-d'Afrique

Le silence assourdissant du député du Centre et ancien maire de Fort-d'Afrique

 Pourtant, le bougre n'est pas du genre à s'enfermer dans le mutisme quand il a l'impression que les choses ne vont pas. Il est même réputé avoir un tempérament péléen.

 Chacun se souvient de son défi lancé, en plein hémicycle de l'ex-Conseil régional de la Martinique, à un adversaire qui lui reprochait sa manière autoritaire de conduire les débats. N'ayant pas encore, à l'époque, assimilé toutes les bases du wolof, il s'était écrié en patois colonial :
 "Sé lè ou lé, la ou lé !" (ce que en langage civilisé signifie "C'est quand tu veux, où tu veux !" ).
 Bon, c'était pas une réplique très originale, il faut avouer, puisqu'on l'a déjà entendu dans maints et maints films policiers franchouillards ou amerloques. Sans compter qu'il s'agit d'une mauvaise traduction de ladite réplique. En effet, en bon patois colonial, le bon défi, lancé par les majò (fier-à-bras en langage civilisé) est, tout en se frappant ostensiblement et plusieurs fois la poitrine:
 "Monté kaka la si ou fò !" (admonestation que la morale nous interdit de traduire).
 On se souvient ausssi, sur une radio-libre du sud de l'île aux statues cassées, de son avertissement lancé "au Préfet et au Chef de la police" (sic) si jamais la CTM (Collectivité de Martinique) mettait à exécution son projet de récupérer l'ancien Palais de Justice qui avait été mis par l'ex-Conseil régional au service de la municipalité de Fort-d'Afrique : "Ca va barder !" (enfin, on résume avec une réplique de film leucoderme). 
 Or, depuis un certain 22 mai 2020, depuis plus de deux mois donc, le député du Centre ("Centre" de l'île, pas "centre" au sens du positionnement politique à la française), jour où dans une déclaration, il avait qualifié les déboulonneurs de Schoelcher de "vandales", on ne l'entend plus du tout. Du tout-du tout ! Silence radio. Il laisse son collègue maire de Fort-d'Afrique en prendre plein la gueule, se faire insulter, traiter de "vendu" et de "corrompu", se faire enchaîner et haler par une manifestante comme un vulgaire bois d'ébène et se faire même administrer un ultimatum quant au statues honnies. Certes, ledit maire porte un patronyme guerrier, mais tout de même ! Le pôvre se retrouve bien seul dans cette affaire, enfin dans ce bankoulélé comme disent ses administrés qui n'en peuvent mais. 
  Pas très solidaire notre déuté du Centre, pourtant ex-maire de Fort-d'Afrique !
 Ah, soyons quand même honnêtes ! Le bougre a accordé, il y a une dizaine de jours, à un site-Internet négropolitain, une interview dans laquelle il déplore que "le récit national français n'inclut pas le récit national martiniquais". En clair que les manuels d'histoire de France et de Navarre ne parlent jamais (bande de saligauds !) de l'histoire de Dahomeynia (Matinik en patois colonial). Comprendre : du jour où ce sera fait, du jour où Telga ou Rosalie-Soleil côtoiront dans les manuels d'histoire Vercingétorix et Du Guesclin, eh bien, à dater de ce jour-là, tout ira pour le mieux dans le meilleur des mondes. Hum !... 
 Question : faudra-t-il consigner également dans les manuels d'hstoire en question la prise de la Bastille insulaire, enfin la démolition des statues leucodermes opérées ces temps-ci en plein Fort d'Afrique ? Chauve qui peut ! pour reprendre le titre d'un écrivain dahomeynien célèbre. Enfin bref, tout ça est bien désolant, consternant, affligeant, attristant et ennuyant, mesdames et messieurs de la compagnie, non ? 
  C'est pris fin... 
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