Décidément pas un jour ne se passe dans cet île, pourtant paradisiaque qu’est la Martinique, sans qu’un scandale n’éclate et à chaque fois, la majorité régionale, dirigée par le PPM, se trouve concernée. Tantôt c’est le fils « petite main » ou le neveu « inconnu » de tel ou tel élu qui est mêlé à un trafic de drogue.
Tantôt c’est une compagnie maritime qui voit ses dirigeants être mis en examen pour « détournement de fonds publics et favoritisme ». Tantôt c’est la propriétaire d’un magasin de chaussures (qui a fait faillite) qui est mise en examen pour « délit d’abus de biens sociaux et banqueroute ». Tantôt c’est un système de paiement en ligne XPAY, qui a fait faillite lui aussi et qui implique des gens du parti césairien. Tantôt c’est un élu PPM qui balance une bouteille au visage d’un opposant en plein conseil municipal d’une commune de la côte caraïbe, l’opposant en question récoltant 3 jours d’ITT. Tantôt c’est une subvention pour la construction d’un téléphérique vert caca-mangouste (selon l’expression de Tony Delsham) dont on ne sait ce qu’il en est advenu. Sans même parler du scandale majeur, celui de l’Université où un groupe de recherches, le CEREGMIA, a siphonné 10 millions d’euros dans les caisses et que le PPM a toujours soutenu mordicus.
Cette fois, il s’agit du dernier scandale en date qui touche un certain comité de soutien de Serge Letchimy sur Facebook. Qu’un tel comité existe, qu’il s’affiche sur ce réseau social ultra-populaire, rien que de très normal. Un candidat qui, aujourd’hui, négligerait Facebook, Tweeter, Whatsap et les sites-web serait complètement à côté de la plaque. C’est là que ça se passe désormais indépendamment des nostalgiques de la presse-papier, de la radio et de la télévision. Ces trois derniers médias ont été ringardisés et les moins de 40 ans ne s’informent plus guère grâce à eux. Donc un Comité de Soutien à « The President of Martinique » est tout à fait dans l’ordre des choses. Sauf que…
Sauf qu’il y a un hic. Un gros hic d’amateur d’alcool à 55°…
Des centaines de personnes n’ayant rien à voir, ni de près ni de loin avec « The President » se sont retrouvées comme par miracle inscrites comme membres de son comité de soutien : des journalistes connus, des artistes, des sportifs, des politiques même, des institutions comme l’école de musique KBICH, sans compter pleins de monsieur ou madame-tout-le-monde. Et Chantal Sargasses-Maignan, administratrice du Comité sur Facebook, de déclarer fièrement que ce dernier compte plus de 6.500 membres.
Woulo, Chantou ! T’es meilleure que Cathou !...
Sauf que ce hic a provoqué un beurk de colère chez les personnes à qui leur adhésion a été comme imposée. Imposée par qui ? Mystère et boule de gomme. Alors Chantou de se perdre dans tout un dédale d’explications technico-vaseuses pour expliquer comment et pourquoi les noms de Mme Saitsouthane (politique), Paulo (animateur-radio), Nathalie Jos (journaliste) ou Joëlle de Laval (chef d’entreprise), pour ne citer qu’une minuscule partie des centaines de recrutés de force, se sont retrouvés comme par l’opération du Saint-Esprit, enregistrés comme membres du Comité de Soutien de The President of Martinique. Arrête, Chantou, tu nous fais marrer et en plus t’es même pas drôle car on rit jaune, tu vois...T’aurais dit que Facebook est un bourbier pire que les sargasses, là peut-être qu’on t’aurait cru, mais en la circonstance, ça pue l’embrouille, ça suinte la manip’ à plein nez. C’est affligeant tout simplement…
Le nombre des scandales qui se succèdent est tel depuis des mois que le dernier en date ne soulève même plus d’indignation. Sauf évidemment__et à juste raison__chez ceux qui se sont retrouvés « groupies » du « President of Martinique » sans que personne n’ait jamais sollicité leur avis. Ils et elles ont vivement protesté ou ont effacé d’eux-mêmes/d’elles-mêmes leurs noms de cette liste. Au moins ceux et celles qui sont au courant car bonjour le boulot pour Ti Sonson d’aller débusquer son nom parmi plus de 6.000 autres !
Chantou sera-t-elle rappelée à l’ordre par « The President of Martinique » ? Nul ne le sait. Il a l’habitude de laisser entendre qu’il engueulerait ses Anaconda et ses « soldats » karchérisateurs chaque fois que ces zozos commettent une saloperie, mais nul n’en a la preuve.
Attention, Mister President, qui ne dit mot consent…