La même rengaine plus exactement qui peut se résumer ainsi : "Je suis d'accord mais je ne suis pas d'accord en même temps". Ainsi avaient-ils compris mais désapprouvé la crevaison des pneus de cars de touristes européens qui se rendaient à l'aéroport pour rentrer chez eux. De même, ils avaient compris mais désapprouvé l'agression de touristes à l'Anse Couleuvre (commune du Prêcheur) qui avaient vu leurs effets jetés à la mer, tout en désapprouvant la méthode. Idem pour les différents déboulonnages de statues coloniales à Schoelcher et à Foyal.
Ce lundi 11 mai, c'est le maire du François qui (citation tirée de "France-Antilles) "comprend la position des Rouge-Vert-Noir mais désapprouve la méthode" !!! En effet, BANAMART organisait dans sa commune le premier événement de sa campagne de recrutement de 200 emplois dans le secteur de la banane. 200 postes vacants aux dires du groupement bananier. L'affaire avait été annoncée la semaine précédente à grands renforts de spots publicitaires en radio et en télé ainsi que sur le Net. Sauf que des militants Rouge-Vert-Noir sont venus rappeler aux patrons de BANAMART ce véritable crime contre l'humanité qu'est l'empoisonnement de notre peuple et notre pays par le chlordécone. Et les recruteurs de plier bagage la queue entre les jambes !
"C'est une opportunité pour les Franciscains en recherche d'emploi de pouvoir s'entretenir avec un employeur" a déclaré, toujours au quotidien local, le maire du François qui sera sur la liste de PEYI-A aux élections territoriales de juin prochain. En fait, ce discours récurrent de PEYI-A à savoir "je comprends mais je désapprouve" vise à satisfaire à la fois, en même temps, l'Electeur et le Déboulonneur. Il s'agit de jouer sur les deux tableaux ! De donner l'impression aux Rouge-Vert-Noir qu'on est de leur côté tout en rassurant l'électeur de base lequel craint les actions violentes.
Pareille positionnement a un nom pompeux en français (duplicité) et un nom comique en créole (ou wè'y-ou pa wè'y). Il témoigne en tout cas d'une certaine déliquescence idéologique chez toute une fraction de nos "souverainistes" auto-proclamés...