Embryon de Faculté de Sciences Exactes et Naturelles à qui on n'a jamais permis de se développer, le DSI (Département Scientifique Interfacultaire) du campus de Schoelcher, sur le Pôle Martinique de l'Université des Antilles, est en pleine tourmente depuis des mois.
La faute n'en revient pas uniquement au Pôle Guadeloupe lequel a toujours bénéficié du soutien actif des responsables politiques guadeloupéens de L. Micheaux-Chevry à Arys Chalus en passant par Victorin Lurel mais à leur alter ego martiniquais qui se sont pour la plupart toujours désintéressés du Pôle Martinique. Nos élus (es) se sont toujours contentés de déclarations ou de motions qui n'engagent à rien, manière de se donner bonne conscience à peu de frais, et qui surtout n'impressionnent aucunement ceux qui cherchent à ce que le Pôle Martinique de l'Université des Antilles devienne une simple annexe de la future ou probable Université de la Guadeloupe. Le plus grave dans tout cela est qu'il y a des enseignants martiniquais qui, pour des raisons de carrière ou par opportunisme, se prêtent à ce petit jeu malsain qui n'aura, fatalement, comme résultat à court ou moyen terme de saboter l'enseignement des matières scientifiques sur le campus de Schoelcher.
Ci-après un texte que nous avons reçu et qui s'oppose courageusement à cette dérive mortifère
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Après avoir envahi le conseil du DSI par des élections truquées avec l'aval de la gouvernance de l'Université les sbires du président ont entrepris d'y installer leur QG.
Le conseil du DSI compte maintenant, sur les 3 professeurs prévus dans ses statuts, 2 membres de la faculté de lettres et science humaines, et un des rescapés de Guyane. Sur les 3 MCF et assimilés prévus dans ses statuts, 2 sont de la filière PC, celle de nos rescapés, et les 3 membres extérieurs sont des copains venus en renforts.
Le sabotage de la composante est maintenant possible, surtout dans ce climat de terreur et de répression qui rend toute contestation impossible .
Depuis le 9 janvier 2019, le pôle Martinique, à l'initiative de sa Vice-Présidente, a redéployé 3 postes d'enseignants-chercheurs fléchés pour le DSI, en vue de pallier au sous-encadrement de cette composante : 1 poste PR fléché en Mathématiques, 2 postes MCF fléchés en Informatique et Statistiques. La publication de ces postes a subi des blocages au Cac (Conseil Académique) et au CA (Conseil d'Administration) de l'Université des Antilles. Aujourd'hui la direction du DSI et son actuel conseil, sans aucune concertation avec les équipes pédagogiques, ont décidé de laisser vacant le support PR et de recruter 2 MCF avec des profils ne correspondant en rien au besoin du DSI . L'un des postes MCF est profilé en Physique-Chimie (filière la moins sous-encadrée du DSI) et l'autre poste MCF est profilé dans les sections CNU 26 (géographie) et 67 (écologie).
Il est maintenant envisagé une évolution statutaire du DSI par le président et ses sbires. Aucune présentation et consultation sur la structuration de cette entité n’a été effectuée auprès des usagers du DSI par le nouveau directeur en place. Seul un mail leur a été envoyé par ce dernier, pour faire bonne figure, et leur demandant s'ils avaient des amendements a apporter avant la validation des nouveaux statuts par le conseil de composante.
Dans cette totale opacité, nous recevons le 26 Janvier 2021 un mail du directeur qui souhaite positionner une nouvelle équipe de responsables de filière et de directeurs d’études (candidatures à envoyer avant le 5 février), qui soit dévouée . Tous les Matheux et les Biologistes du DSI qui cherchent à faire progresser la composante et donc l'établissement, sont mis à l'écart :
- Un membre extérieur au DSI (et qui n'est également pas connu pour être un scientifique vertueux) est nommé responsable de la filière Mathématiques, qui est la première a avoir été ouverte lors de la création du DSI. Ceci au mépris de l'équipe de scientifiques qui ont mis en place la composante.
- La première année de la Licence Mathématiques est maintenant supervisée par un des rescapés chimiste de la Guyane.
- La direction des études et la responsabilité de la Licence SV sont confiées à une même fidèle serviteuse des rescapés, déjà en responsabilité et dont les étudiants n'ont eu de cesse de dénoncer les dérives ces 5 dernières.