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LE BENIN DEMANDE LA RESTITUTION DES 5.000 ŒUVRES D’ART VOLÉES PAR LA FRANCE LORS DE LA COLONISATION.

http://panafricain.tv/
LE BENIN DEMANDE LA RESTITUTION DES 5.000 ŒUVRES D’ART VOLÉES PAR LA FRANCE LORS DE LA COLONISATION.

Des Trônes, des bas-reliefs, des bijoux et des masques ou des statuettes. Voici quelques exemples d’oeuvres d’art béninoises volées au Royaume du Dahomet, le Bénin aujourd’hui, par la France au cours de la colonisation. Beaucoup sont exposées au Musée du Quai Branly. Le Bénin souhaite les récupérer.

 

La statue du roi Guézo, les récades royales, le trône de Glélé, les portes sacrées de son Palais…Ces oeuvres d’art ont été pilléees par la France lors de la colonisation de l’actuel Bénin de 1894 à 1958. Elles se trouvent aujourd’hui, en grande partie, au Musée du quai Branly, avec plus de  5000 objets béninois ou dissiminées dans des collections privées.
Le 27 juillet dernier, le Bénin a annoncé avoir fait une demande officielle auprès du Quai d’Orsay pour récupérer les biens mal acquis. Le Bénin s’appuie sur les conventions de l’Unesco qui ont déjà permis certaines restitutions comme le sceau du dey d’Alger, volée par l’armée coloniale française en 1830 et qui fut restitué à l’Algérie en 2003. Contacté le Ministère de la Culture affirme attendre la demande officielle de restitution. Les négociations sont généralement longues. Les musées traînent bien souvent des pieds arguant que les musées africains ne sont pas aux normes de conservation des oeuvres d’art.
Aujourd’hui on estime que 90% des oeuvres d’art africaines se trouvent hors du continent africain.

C’est une demande historique que le Bénin a adressée à la France le 27 juillet. L’ancienne colonie d’Afrique subsaharienne, indépendante depuis 1960, a officiellement réclamé à Paris la restitution de biens culturels acquis à la fin du XIXe siècle, du temps de la colonisation.

« C’est la première fois qu’une ancienne colonie d’Afrique noire entame une telle démarche », explique Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), contacté par France 24. L’association s’active depuis 2013 pour la restitution de ces « trésors pillés » béninois.

Il s’agit de quelque 5 000 pièces, réparties dans plusieurs musées privés, mais dont la majorité appartient désormais aux collections du musée du quai Branly, à Paris.

« Pièces pillées »

« Les pièces maîtresses de ces trésors pillés, visibles au Quai Branly, sont des statues anthropomorphes des derniers rois d’Abomey, une dynastie qui a régné au Bénin jusqu’à la fin du XIXe siècle, dans ce qu’on appelait alors le royaume du Dahomey », détaille Louis-Georges Trin.

DSC1843-Musee_du_quai_Branly_Benin_Detail_d_un_siege_en_bois_au_centre_le_roi_sous_parasol

Autres objets d’une très grande valeur patrimoniale, plusieurs « récades » (sceptres royaux), des trônes, ou encore les portes sacrées du palais d’Abomey. « Ces pièces ont été pillées par le général Dodds, le militaire français à la tête des troupes, qui ont conquis le pays entre 1892 et 1894 », poursuit Louis-Georges Trin.

C’est une question d’identité et de fierté nationale. « Les jeunes Béninois doivent pouvoir admirer ces pièces chez eux, elles sont les témoins de leur riche passé, elles ont un rôle à jouer sur le plan mémoriel », estime Louis-Georges Tin, pour qui ces objets n’ont rien à faire au sein d’un musée parisien. « C’est un peu comme si des œuvres fondamentales du patrimoine français étaient exposées à Berlin », estime-t-il.

statue_royale_du_roi_ghezo

 

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