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L'AMEP, école d'excellence, dans la tourmente

L'AMEP, école d'excellence, dans la tourmente

   Qui, en Martinique, ne connaît l'AMEP ? Cette petite école privée, située route de Redoute à Fort-de-France, qui au fil des décennies, est devenue un établissement remarquable, doté de plusieurs sites et bien classé dans le palmarès des lycées français. Autrefois, quand elle était petite, cette école était perçue comme celle des recalés, des élèves qui avaient échoué dans le système scolaire public et qui se voyaient offrir une sorte de dernière chance. Dès le départ, l'AMEP avait suscité l'intérêt de la municipalité foyalaise ainsi que l'aide d'Aimé CESAIRE. Dirigée par des hommes eux aussi remarquables, parmi lesquels son directeur Jean-Louis FONSAT, Michel FELIOT, récemment décédé ou encore Gilbert BAZABAS, cette école a fini par devenir grande, par se hisser au premiers rangs des lycées martiniquais et français, grâce à la ténacité, au courage et au sens du sacrifice de son personnel enseignant et administratif, composé dans les premiers temps, de militants dévoués à l'idéal nationaliste à une époque où ce terme désignait aussi bien les pro-PPM que les pro-PAROLE AU PEUPLE (ancêtre de l'actuel MIM). C'était l'époque où Guy CABORT-MASSON, l'un de ces soldats qui, lors de la guerre d'Algérie (1954-62), avait, comme Frantz FANON, déserté l'armée française pour rejoindre l'Armée de libération algérienne, le FLN, enseignait à l'AMEP. L'époque où des militants sans concession comme Gabriel LUCE formaient leurs élèves à la compréhension de l'histoire martiniquaise.

   Puis, le temps passant, l'AMEP mua ou muta. Elle se transforma, suite à un contrat avec l'Education nationale, en un lycée comme les autres, lycée dans lequel les enseignants étaient recrutés par le Rectorat et inspectés comme dans le public. L'époque héroïque où le créole était langue d'enseignement dans certains cours disparut. L'établissement se professionnalisa, les bâtiments s'agrandirent, d'autres établissements privés comme l'ancien COPES (roue de Moutte) furent rachetés etc..., tout cela pour en arriver à former une énorme structure qui n'avait plus rien à voir avec la petite école de départ quoique, jusqu'à aujourd'hui, elle soit encore sous la houlette d'une association.

   Désormais, d'école des recalés, l'AMEP devint une école d'excellence, un établissement recherché. Ce n'était plus seulement les fils et filles des quartiers populaires qu'elle accueillait, mais des élèves de toutes les classes sociales et les résultats étaient au bout. Les taux de réussite au bac exceptionnels. Tout cela, on l'imagine bien, a demandé des efforts et un travail acharné tant de la direction__et au premier chef du directeur, Jean-Louis FONSAT__que de l'ensemble du personnel administratif et enseignant. Des efforts et un travail sur plus de 40 années !

   Or, aujourd'hui, si l'on en croit certains médias publics et privés (blogs notamment), le directeur de l'AMEP, Jean-Louis FONSAT serait soupçonné de pratiques délictueuses. Si l'on en croit le site de RCI, l'association qui dirige l'école lui aurait retiré le chéquier et la carte bleue de l'établissement. L'AMEP serait en déficit à hauteur de plus de 2 millions d'euros. Un site pro-PPM va jusqu'à lister les "délits" qu'aurait commis le directeur, cela sans la moindre preuve concrète. Un autre, toujours pro-PPM, va même jusqu'à comparer ce qu'il appelle "l'affaire de l'AMEP" avec celle du CEREGMIA.

   Sauf que jusqu'à preuve du contraire, il n'y a, à la date d'aujourd'hui, aucun rapport de la Cour des comptes, de la Préfecture, de l'ex-Région Martinique, du Rectorat ou du Sénat contre la gestion de Jean-Louis FONSAT. Les "révélations" le concernant ne sont donc pour l'heure que des allégations, des rumeurs, que MONTRAY KREYOL ne saurait reprendre à son compte. Pour le CEREGMIA, par contre, il existe une foultitude de rapports tout ce qu'il y a de plus officiels.

   Toutefois, du jour où un document officiel pointera du doigt les éventuelles dérives de la direction de l'AMEP, nous n'hésiterons pas une seconde à le publier...

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