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Lamentable : c'est le football maintenant qui décide des élections

Lamentable : c'est le football maintenant qui décide des élections

   La Martinique est en train de toucher le fond, comme par hasard à la veille d'élections législatives qui risquent d'être déterminantes pour son avenir politique puisque le dernier de ses grands leaders, Alfred MARIE-JEANNE, ne se représentera pas. C'est en quelque sorte un passage de témoin générationnel qui est en train de se produire sous nos yeux et on aurait espéré qu'à cette occasion, ce seraient les problèmes de fond affectant notre pays qui seraient à l'ordre du jour : chômage massif des jeunes, destruction méthodique du foncier agricole, vieillissement accéléré de la population, empoisonnement au chlordécone, perte de compétitivité des entreprises et faillites en cascade, violence et drogues en tous genres...

   Au lieu de cela, on assiste à un véritable cirque dans lequel des assoiffés de pouvoir, hormis une poignée de candidats que tout un chacun connaît, se livrent à des mascarades comme celle au cours de laquelle un certain député-maire s'est livré à une bamboula grotesque à la fin d'un match de foot qui a vu la victoire de l'équipe de sa ville. Le pire est que ce spectacle lamentable a été célébré par des crétins de blogueurs ainsi que par tous ces gens qui ne vivent que sur et par Facebook. L'élu en question s'était arrangé pour remplir le stade de supporters amenés à grands renforts de bus ainsi qu'un orchestre de rue dont le "boodoom-boodoom" a rempli le stade durant tout le match.

   Voilà donc le niveau auquel est tombée la chose politique en Martinique ! L'électeur est hameçonné comme un vulgaire tilapia à coups de matches de foot ou de basket, de "bwè-manjé" gargantuesques, de culture-podium (un orchestre + trois ou quatre jeunes femmes qui secouent leur arrière-train sur une estrade) et de promesses fallacieuses d'embauche du fils, du neveu ou du ti-cousin. Le populisme le plus lamentable règne en maître et aucun journaliste n'a évidemment le courage de dénoncer cette dérive.

   Mais bon, un pays ne peut pas tout le temps produire des Victor SEVERE, des Aimé CESAIRE, des Georges GRATIANT, des Casimir BRANGLIDOR, des Emile MAURICE ou des Alfred MARIE-JEANNE. Il faut se faire une raison...

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