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LAJOUNEN BÉKÉ OLIWON LISÉ JOZEF PERNOCK LOREN : BOYCOTT !

LAJOUNEN BÉKÉ OLIWON LISÉ JOZEF PERNOCK LOREN : BOYCOTT !

Aujourd’hui, la journée du créole du 28 octobre est devenue l’affaire des békés ? Qui l’eût dit ? Qui l’eût cru ? Qui l’eût envisagé, que cette journée serait un jour utilisée pour faire l’apologie des békés ? Tout un vaste programme est déployé en cette faveur. Voici un avant goût des éléments du menu :

Lajounen BÉKÉ oliwon Lisé Jozef Pernock Loren

  • Le sens de la manifestation pour l’association Tous créole,
  • 1635-2015, du colon au Béké,
  • La place des Békés à la Martinique,
  • L’implication sociale, culturelle et philanthropique des Békés
  • Arbre généalogique et acte d’anoblissement famille de JAHAM

Ce que l’on veut donner comme un arc-en-ciel dans l’espace Béké voudrait soi disant ressembler à celui de la nation Arc-en-ciel de MADIBA, mais il s’y trouve tant de grains de sable que ceux-ci rendent terne son éclat et empêchent aux rouages trop synthétique de tourner. Non l’Association Bannzil Kréyol, si elle semble aujourd’hui, à la mode chez les opportunistes, n’a jamais voulu et encore moins souhaité que la reconnaissance et la revalorisation linguistique et culturelle du créole puisse venir vanter celle d’une caste. D’où la nécessaire rétrospective qui suit pour nous remémorer son parcours.

C’est en 1981 lors du 3ième colloque du Comité International des Etudes Créoles (CIEC) à Sainte-Lucie que fut créée, à l’initiative du linguiste Jean Bernabé, l’association Bannzil Kréyol qui devait étendre plus tard ses ramifications à la Réunion, et aux iles Seychelles.

L'état de la Dominique organise ensuite ce qu'il appelle le Creole Day, célébré chaque année, le dernier vendredi du mois d’octobre. En 1983, les membres de Bannzil Kréyol (ce néologisme de l’époque signifie en français Archipel Créole), voient grand et décident de réserver en Martinique, toute une semaine à la cause créole. Une telle ambition n’aboutira qu’à une journée, celle du 28 octobre. Lors des journées du 28 octobre, l’association Bannzil Kréyol, appelle la population à faire de multiples manifestations. En face du refus d’admettre que la langue créole honnie, puisse être honorée et reconnue en tant que langue, les manifestations, lorsqu’elles se tiennent, ne seront mises en place que très difficilement. Parmi les communes, les écoles, les associations sollicitées, la population invitée, les journaux (appelés à titrer en créole) les télés et radios (invitées à laisser au créole un espace, ce jour-là, dans leur programmation), rares seront ceux qui oseront répondre ou agir. En 1998 devant la persévérance tenace des membres de l’association, la première dictée créole est donnée à l’Université des Antilles et de la Guyane, dans l’amphithéâtre Hélène Sellaye. Le créole fait, en même temps, et timidement alors, ses premiers pas à l’école. Certains s’inquiètent du contenu des apprentissages : « Mon Dié Senyè, sa yo kay apwann sé tianmay la ? Yo kay aprann yo jouwé ? » (Ô Dieu ! que va-t-on enseigner aux élèves ? Des injures ?) Entend-on, un peu partout.

Dans le premier degré, monsieur Sylvère Farraudière, Inspecteur d’Académie de la Martinique, met en place à l’époque, le corps des Médiateurs Culturels. Ce sont des enseignants au nombre de quatre, à sillonner les circonscriptions et les écoles avec pour objectif, la reconnaissance de ce patrimoine linguistique et culturel créole, la revalorisation de cet apport. Cependant, dans une des circonscriptions pédagogiques, une Inspectrice de l’Education Nationale (IEN) métropolitaine, n’hésitera pas à interdire aux élèves de sa circonscription d’aller assister à une matinée culturelle autour de la potière madame Trim à Sainte-Anne. Cette manifestation était mise en place un 28 octobre par la Médiatrice Culturelle du secteur Sud Caraïbe. Nous n’oublierons pas non plus les inspecteurs (IEN) autochtones qui eux aussi mettront des bâtons dans les roues de ceux qu’ils voyaient comme des empêcheurs d’enseigner en long et en large la langue « honnête ». Beaucoup d’enseignants se cacheront, alors derrière le paravent de l’autorisation parentale exigée. Des Médiateurs Culturels seront menacés, ils vont même voir leur carrière professionnelle freinée. Telle était la réaction du terrain. À aucun moment, aucun Béké ne s’est porté caution de soutien à la langue créole. Aujourd’hui le vent a cruellement tourné pour qu’ils viennent expliquer aux élèves du Lycée du Lorrain quoi ? …. « Le sens de la manifestation pour l’association Tous créole », pour qu’ils leur déballent « L’implication sociale, culturelle et » ô combien « philanthropique des Békés » et puis pour signifier qu’ils descendent d'un arbre, « l’Arbre généalogique », qu’ils l’appellent. Ils savent d’où ils sortent eux, et ils profitent encore de notre journée de reconnaissance de nos valeurs créoles pour venir narguer ceux qui descendent …. d’une cale de bateau. Les élèves n’ont aucun intérêt à connaitre « l’acte d’anoblissement de la famille de JAHAM ». Le Nègre à qui l’on semble vouloir, à travers cette journée, rappeler et reprocher ainsi son absence de documents sur ses origines, utilise son intelligence à d’autres préoccupations et à des pensées autrement plus positives et sérieuses que celles de vos duperies, monsieur « de Machin".

Térèz Léotin

Membre honoraire de BANNZIL KRÉYOL MATINIK

Ecrivain créole

MEMBRE de KM2 (Krey Matiè Kréyol Matinik)

Commentaires

Kate DERI | 21/10/2015 - 20:38 :
Merci pour ce rappel.

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