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La sucrerie du Galion a tout le potentiel pour devenir la première sucrerie à Haute Qualité Environnementale et sociale du monde !

Agence Martiniquaise de l'Energie
La sucrerie du Galion a tout le potentiel pour devenir la première sucrerie à Haute Qualité Environnementale et sociale du monde !
   C’est un projet ambitieux, mais tout à fait réalisable à court terme, de faire du Galion une sucrerie à Haute Qualité Environnementale et sociale exemplaire. Avant de développer l’articulation technique du projet, il convient de faire un bref rappel historique de l’Industrie sucrière en Martinique et un détour vers les modalités de fabrication du sucre de canne.
 
Rappel historique :
 
   Le premier moulin à canne fut un moulin à bras introduit en Martinique en 1645. Appelé bric-à-brac, il était entraîné par des animaux de trait tournant en manège pour actionner deux rouleaux broyeurs verticaux en bois afin de produire le vesou. En 1654, des protestants et des judéos Portugais, chassés du Brésil se réfugient en Martinique. Ils introduisent à Saint-Pierre la technique du moulin à eau dont le premier fut installé sur la rivière des Pères à l’habitation La Montagne par Pierre l’Hermite. Dix ans après, en 1664, un second moulin à eau fut installé à la Rivière Longvilliers du Lamentin par Jacob Macharis.
L’ingénieur français Belidor rendit public en 1737 un traité d’architecture hydraulique. A partir de cette année, le rendement des roues à aubes progressa de 20 à 30%.
   En 1823, des ingénieurs Français mettent au point des roues munies de pales ou d’augets qui augmentent encore le rendement. Les anglais profitant des avancées technologiques Françaises pour améliorer leurs moteurs hydrauliques, mettent au point une roue en fonte et fer, livrée en pièces détachées avec un technicien pour le montage. Ceci explique la prépondérance des roues à aube de marque « fletcher » sur les habitations de Martinique à partir de 1850. Elles font progresser les rendements de 80%.
   Le premier moulin à vent apparaît à Saint Pierre en 1660 au morne des Cadets. Il est construit par Pierre l’Hermite. Le second est installé en 1666 à Anse Laurens à Corps de Garde à Sainte-Luce par Mathieu
Gauthier. Les premiers moulins à vent étaient entièrement construits en bois. C’est à partir de 1740 qu’apparurent les moulins construits en maçonnerie de blocage et en pierres de taille. Ils s’élevaient à une dizaine de mètres et les parois pouvaient atteindre plus d’un mètre d’épaisseur au sol. Leur arbre vertical demeure en bois jusqu’à la fin du 19ème siècle pour des raisons de poids et de manipulation, alors que les engrenages sont en fonte. Les rouleaux broyeurs des moulins à eau et à vent étaient construits en courbaril, mais aussi en acacia et en bois savonnette. Ils ont été très rapidement enveloppés de fonte puis, par la suite ils ont été entièrement fabriqués dans ce métal.
   Le premier cylindre broyeur entièrement métallique et horizontal a été introduit en Martinique à partir de 1670. Fabriqué en Angleterre par la firme fletcher, il s’adaptait à tous les types de moulins (manège, hydraulique et à vent). Ils ont précipité la disparition des moulins à cylindre verticaux. Le premier moulin à vapeur est installé en 1815 à l’habitation Spoutourne à Trinité par Jean-Pierre Dubuc de Bellefonds. Cette habitation sera rachetée en 1853 par Monsieur Eugène Eustache, qui fonda en 1861 lasucrerie du Galion sur ses terres de l’habitation Grands fonds. Elle sera entièrement équipée par la maison CAIL spécialisée en matériel pour les usines sucrières. Grace aux succès et aux profits sucriers des années 1870, pour assurer l’approvisionnement en canne de son usine, il rachète systématiquement les habitations qui sont mises en vente autour de Grands Fonds Galion : Bord de mer, Desmarinières, Morne Galbas, Malgré-tout, Fonds Galion et Mignot. Il se retrouve ainsi à la tête d’un vaste domaine de 2 344 hectares disposés en arc de cercle autour de la baie du Galion et fournissant toutes les cannes nécessaires au bon fonctionnement de l’usine. C’est son gendre, Emile Bougenot jeune ingénieur, représentant la maison CAIL et ayant dirigé le montage et l’installation de l’Usine du Lareinty et du Galion, qui lui succédera à sa mort en 1883.
   En 1892, Emile Bougenot confie l’administration de l’usine à Joseph de Laguarrigue et rentre définitivement en France. En 1920, le Galion accroît de façon très importante, sa productivité par la modernisation de son matériel. L’année 1925 est marquée de records qui ne seront pas battus avant le boom de 1950. Après la disparition d’Emile Bougenot en 1926 et de Joseph de Laguarrigue, les cohéritiers conservent le
domaine en indivision. La direction effective est assurée par Carl Pelle et l’administration par Louis de Laguarrigue, fils de Joseph de Laguarrigue.
   La crise mondiale de 1930 à 1939 provoque une récession importante, mais le manque à gagner du Galion
est compensé par la fabrication de sirop et surtout du Rhum Grand arôme pour lequel le Galion jouit d’un quasi monopole dès cette époque. Après la seconde guerre mondiale, de nouveaux moulins et des générateurs plus puissants sont installés. Le matériel de cuisson et d’évaporation est renouvelé et une nouvelle espèce de canne, la BH10-12, plus riche en saccharine, est introduite sur les plantations. Le labourage mécanique s’étend et l’emploi des engrais devient systématique. Les petits enfants de Carl Pelle hériteront de l’usine et du domaine foncier en 1949. En 1958, ils constituent une SCI nommée «Exploitation agricole du Galion » indépendante juridiquement de l’usine du Galion. En 1973, le groupe Rémy Cointreau se porte acquéreur des usines Saint James et de l’usine du Galion.
   En 1984, le groupe cède l’usine du galion aux collectivités locales. Elle est constituée en Société Anonyme d’Economie Mixte sous l’appellation « Production sucrière et Rhumière de la Martinique ». En 2003, un accord cadre est signé entre les actionnaires de la SAEM : Conseil Général, Conseil Régional, Etat, Communes et la Compagnie Financière Européenne de Prise de participation (COFEPP) qui est la Société holding de la Martiniquaise propriété du Groupe CAYARD, numéro 2 français du spiritueux.
 
   Fabrication du sucre de canne :
 
   La fabrication du sucre comporte 10 étapes qui consomment chacune de l’énergie :
   - la récolte
   - le transport
   - la réception et le prélèvement des échantillons pour analyse du saccharose, la séparation et le lavage
   - la préparation avec pré-coupage et défibrage
   - le broyage : passage des morceaux de canne dans une batterie de 4 moulins, injection d’eau chaude au 3ème moulin et pesage du jus
   - le traitement du jus pour éclaircissage.
   - l’évaporation : extraction de l’eau du jus pour obtenir le sirop batterie qui sera filtré
   - la cristallisation : mélange de sucre et d’alcool injecté dans le sirop pour amorcer la cristallisation qui aboutit à une masse cuite qui sera déversée dans des bacs appelés malaxeurs.
   - l’essorage : la masse cuite (mélange de cristaux, de sucre et de sirop) est déversée dans des centrifugeuses sur les parois desquelles, les cristaux de sucre restent et le sirop d’échappe. Il sera
récupéré et ensuite cristallisé.
   - le séchage : les cristaux sont séchés et conditionnés en sac de 50 Kg. 70% de l’énergie est utilisé pour la production du vesou qui englobe les étapes 3, 4 et 5. 30% de l’énergie est utilisé pour le process de cristallisation englobant les étapes 6 à 10.
 
   Le Galion, une sucrerie HQSE :
 
   Le Galion est à un tournant de son histoire et doit choisir entre 2 voix diamétralement opposées : Celle de sa dépendance par l’importation de ressource énergétique extérieure carbonée et polluante ou l’indépendance et la liberté par l’exploitation non polluante des ressources naturelles de son bassin géographique.
   A l’inventaire de ses ressources naturelles, on trouve :
   - le soleil
   - le vent
   - la mer
   - la rivière
   - la bagasse
   soit, une profusion de ressources naturelles intarissables au service de notre pays. Dès demain, les solutions d’exploitation technologiques de chacune de ces ressources seront présentées.
 
   François José MORIN
   Président
 

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