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La misogynie de la lumpen-intelligentsia de Madinina

La misogynie de la lumpen-intelligentsia de Madinina

  La société esclavagiste, dont est issue celle dans laquelle nous vivons aujourd'hui dans notre belle île aux fleurs ("version absurdemment ratée du paradis" selon CESAIRE), n'a pas inventé la misogynie. Etant donné que nous sommes à peu près tous des "nègres gréco-latins" et qu'à part des voyages d'agrément en Afrique, il ne viendrait à personne l'idée d'apprendre le wolof ou le bamiléké, qu'on se rappelle L'Odyssée d'HOMERE que nous avons étudiée au cours de nos vertes années lycéennes ! Bon, c'est vrai, ça a gonflé certains (es) d'entre nous, mais tout de même, notre attention n'a pas pu ne pas être attirée par un incident qui s'y déroule.

   Un tout petit incident de rien du tout.

   PENELOPE, dans son palais de marbre, demande à un barde de jouer une chanson plus joyeuse que celle qu'il était en train interpréter. Cela sur un ton plutôt gentillet. Arrive au même moment son fils TELEMAQUE qui lance à sa mère : "La ferme ! Casse-toi dans ta chambre !". Enfin en langage d'aujourd'hui car évidemment le texte du poète grec dit plutôt "Voulez-vous, ô ma mère, vous taire et regagner vos appartements !". Mais que ce soit en langage antique ou en jargon moderne, on a là un exemple flagrant de misogynie exprimé dans l'un des plus beaux textes littéraires du monde.  

   Sinon en faisant un bond de 2.000 ans en avant, on en arrive à Margaret THATCHER, premier ministre britannique, contrainte de s'astreindre à d'éprouvants cours de diction pour éviter de casser les oreilles de ces messieurs de la Chambre des Communes pour lesquels toute créature féminine ne peut que jacasser, piailler, couiner, jaser, pépier ou...cancaner. Ce dernier verbe nous permet de faire un nouveau bond jusqu'à ce mois d'avril 2018 et à un article publié sur le scandale du CEREGMIA par un éminent représentant de la lumpen-intelligentsia de notre île. Celui-ci se permet, en effet, dans un articulet publié dans le journal de la famille HERSANT de traiter les universitaires femmes, qui sont au premier rang du combat contre les mafieux qui ont délesté notre université de 10 millions d'euros, de "cancanières".

   Protester contre l'immobilisme ou la lenteur de la justice, s'élever contre une gouvernance de l'Université qui appelle à "l'apaisement" face à ces mafieux et cherche à faciliter leur retour devant les étudiants du campus de Schoelcher,  s'agacer de l'inertie des élus martiniquais qui, contrairement à leurs alter ego guadeloupéens, semblent peu intéressés par les questions universitaires, répondre pied à pied aux mensonges et aux diffamations répétées des mafieux du CEREGMIA etc..., tout cela, pour notre lumpen-intellectuel (terme désignant quelqu'un dont l''éminent profondeur de la pensée s'étend du Pont de Chaines à Fond Zombi), relève du cancan !!!

   Tout le monde ne peut pas être TELEMAQUE. Il y a, en effet, la misogynie de haut vol et la misogynie de caniveau...

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