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LA GUADELOUPE D’EN BAS

Michel GIRDARY
LA GUADELOUPE D’EN BAS

L’ancien premier ministre, Jean-Pierre RAFFARIN  sous Jacques CHIRAC de 2002 à 2005 avait fait sienne, cette citation d’Honoré de BALZAC « La France d’en bas ».

Force est de constater qu’il aurait été bien inspiré en 2015 de fustiger l’attitude des élites politiques Guadeloupéennes et à priori Martiniquaises à une période ou les véritables aspirations des classes modestes et moyennes sont traitées avec mépris et dédain.

« La Guadeloupe pour tous » était censée réduire les inégalités et les injustices criantes de l’ère CHEVRY, du moins, c’était l’objectif annoncé et vendu aux Guadeloupéens par Victorin LUREL en 2004 puis en 2010 en dégainant cette fois-là un « Tous pour la Guadeloupe ».  

Un vœu pieux qui n’est resté qu’à l’état de slogan de campagne puisque 11 années se sont écoulées depuis, et la Guadeloupe, elle, continue de s’enfoncer sous le regard ébahi et hébété d’une population désespérée, en proie à de grandes difficultés sociales et économiques.

A y regarder de plus près, si Alexandre DUMAS vivait à notre époque, il se serait écrié à raison « Un pour tous, Tous pour un », donnant ainsi la réplique à Victorin LUREL, lequel s’est servi du peuple Guadeloupéen pour nourrir son insatiable appétit de pouvoirs et sa quête de la démesure outrancière. Les exemples ne manquent pas à l’appel, ils sont au contraire à la pelle. Il serait tout à fait mal venu et  insultant aux yeux du peuple Guadeloupéen  d’en faire étalage ici, tant ils sont pléthore dans notre petite région monodépartementale qui n’a toujours pas su inventé son propre modèle économique et social.

En réalité, les besoins primaires de la Guadeloupe sont passés à l’As, seuls les desseins de Victorin LUREL ont été assouvis dans une société en crise, proche de l’implosion sociale, sans eau, ni plan de développement économique viable, pensé et réfléchi avec le concours des professionnels qui devraient être étroitement associés aux décisions et orientations stratégiques.

Celui qui se défend d’être proche de la réalité des Guadeloupéens est un millionnaire parmi les pauvres, son train de vie ne ressemble pas à celui de la Guadeloupe d’en bas, à la Guadeloupe qui trime, qui souffre, qui a du mal à trouver un emploi, à trouver une formation professionnelle, qui n’a pas d’eau ou qui est encore  exposée aux odeurs et aux émanations de gaz des Sargasses qui jonchent nos côtes et nos plages.

Pas étonnant dès lors qu’il consacre près de 100 millions d’euros à un bâtiment qui ne s’accorde en rien aux besoins réels et urgents de la Guadeloupe d’en bas !

Il faut relever avec vérité les contradictions du millionnaire de la région Guadeloupe dont le bail arrive à expiration en décembre 2015, un locataire qui semble soudainement s’intéresser à la veille des élections aux problématiques de la Guadeloupe d’en bas …

Après « La Guadeloupe pour tous » de 2004 et « Tous pour la Guadeloupe » de 2010, il devra faire preuve d’un extraordinaire sens de l’empathie et d’imagination pour essayer de combler son déficit en matière de réalité locale. Un exercice qui s’annonce des plus compliqués, tant il y a une rupture profonde, marquée et ancrée entre les aspirations du peuple Guadeloupéen et les desseins personnels du Calife Habissois.

Est-ce la fin du règne de Victorin LUREL ? Cette question semble cristallisée les opinions et alimentée les passions entre les Pros et les Anti-Lurel. En tout état de cause, le renouvellement de mandat n’est pas acquis, même si les dernières élections départementales ont vu le bloc PS-PPDG et consorts ravir la présidence du conseil départemental.

Dans cette équation politique, de nombreux indices plaident contre Victorin LUREL. La roue semble avoir bel et bien tournée. En effet, il a été battu à plate couture avec 52,44% au premier tour des élections municipales du 23 Mars 2014 par Aramis ARBAU dans la commune de Vieux-Habitants, alors qu’il figurait sur la liste perdante du maire sortant Georges CLAIRY.

La politique est souvent affaire de cycle, et nous sommes forcés de souligner que l’élection régionale est un scrutin de liste à 2 tours avec une forte influence liée à la tête de liste. Si, on se réfère au score personnel du président sortant de région avec la défaite de trois ténors du PS local, Jules OTTO ex premier secrétaire fédéral, Georges CLAIRY ami de Victorin LUREL et ancien maire de Vieux-Habitants, Victorin LUREL lui-même présent aux dernières échéances municipales sur la liste de Georges CLAIRY, l’équation s’avère hasardeuse, compromise.

Souvenez-vous que la France d’en bas, avait pour sa part, décidée d’en finir en 2012 avec Nicolas SARKOZY l’ami des riches, des VINCENT BOLLORE et du prestigieux restaurant le Fouquet’s. La Guadeloupe d’en bas ne fera sans doute pas exception en mettant un terme à la politique du gigantisme et de la démesure conduite par Victorin LUREL dans une Guadeloupe qui a peine, à répondre à ses besoins les plus élémentaires en eau et en cohérence territoriale. 

Michel GIRDARY

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