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LA DARSE ROUGE

Ernest Pépin
LA DARSE ROUGE

Avec la publication de «La Darse Rouge» d’Ernest Pépin, la collection «Polar» de Caraïbéditions va se voir étoffée d’un nouveau titre le 8 décembre 2011.

La place de cette collection de romans policiers prend de plus en plus d’importance au sein du catalogue de Caraïbéditions.

Petit à petit, notre maison d’édition a su trouver son public grâce à un choix d’auteurs locaux de grand talent qui ont accepté de s’essayer à l’écriture du polar et grâce à une curiosité sans cesse renouvelée des lecteurs pour ce genre littéraire.

Le polar, quant à lui, est sans nul doute devenu un genre littéraire à part entière car il rend facilement compte de la réalité sociale d’un pays, et c’est précisément ce que notre maison d’édition cherche à révéler à travers toutes ses publications. Si ce genre fut longtemps associé à une culture populaire, il a acquis au cours de la dernière décennie, ses lettres de noblesse et il a largement étendu son lectorat auprès de toutes les classes sociales.

Ceci a contribué à susciter l’intérêt d’un nombre croissant d’auteurs «classiques», notamment celui de Raphaël Confiant et désormais celui d’Ernest Pépin qui s’est enfin décidé, pour notre plus grand bonheur et celui des lecteurs, à faire évoluer ses personnages dans l’univers noir du polar.

Dans son premier roman policier, Ernest Pépin nous offre ainsi, à la
sauce antillaise, tous les ingrédients du genre - crime, mobiles, enquêtes, suspects et coupables - dans une Guadeloupe très loin des
clichés, le tout avec une écriture plus libérée et un style percutant.

Plus qu’un nouveau roman, plus qu’un nouveau style d’écriture, c’est le genre policier caribéen que l’auteur souhaite initier au même titre qu’existe par ailleurs le polar scandinave et le polar américain.

Florent Charbonnier
Éditeur

Biographie de l'auteur

Ernest Pépin est né au Lamentin, en Guadeloupe. Il figure parmi les écrivains majeurs des Antilles et de la Caraïbe. Son écriture à la fois poétique et savoureuse s’enracine dans la tradition orale créole et les réalités de son pays. C’est notamment le cas pour son premier roman, L’Homme au bâton (1992).

À fil des ans, Ernest Pépin a créé une œuvre très personnelle où alternent poésie, roman, textes pour la jeunesse. Ses thèmes de prédilection explorent les tourments de la femme antillaise comme dans Cantique des tourterelles (2004) où l’amour entre femmes donne naissance à une écriture originale exprimant le point de vue des protagonistes avec intensité et justesse.

Cependant, son souci premier est de sonder l’âme de la société guadeloupéenne tout en demeurant ouvert au monde. Le Tango de la haine (1999), L’envers du décor (2006), Tambour-Babel, Toxic Island (2010) sont autant de problématiques accordées à une société complexe écartelée entre tradition et modernité et soucieuse d’affirmer son identité mosaïque. De nombreux prix littéraires (Casa de las Americas, RFO, Prix des Caraïbes) ont couronné cette œuvre singulière traduite en plusieurs langues et dont l’audience est reconnue.

Entrevue d'Ernest
PÉPIN

Ernest Pépin, écrire votre premier Polar: une idée de longue date, un caprice ou une envie de changer de genre?

Il ne s’agit de ma part ni d’un caprice ni vraiment d’une idée de longue date. Certes, j’avais été intrigué par certaines énigmes au point de vouloir en faire un polar. Disons que c’était une idée latente qui, de temps à autre, m’interpellait. Une nébuleuse qui tardait à prendre forme. Il ne faut pas oublier que je suis un passionné de Chester Himes et d’écrivains plus récents comme Leonardo Padura ou Raphaël Confiant. L’homme-au-bâton était déjà un polar déguisé en conte!

Avez-vous pris plaisir à changer de genre littéraire? En quoi l’écriture d’un tel ouvrage est-elle différente de celle de vos romans habituels?

Bien-sûr l’écriture est différente. Le polar exige une attention particulière à l’intrigue et au dénouement. J’ai dû, d’une certaine manière, changer la «poétique» de mon écriture.

Est-ce plus facile ou plus difficile?

Je n’ai pas trouvé cela plus difficile! Chaque roman est pour moi un nouveau défi. Une nouvelle aventure éditoriale. Disons que le défi était, pour moi, plus neuf. Plus excitant de ce fait! Écrire un polar c’est à la fois plonger dans les passions humaines et en même temps observer la société de plus près. Tout cela relève d’une autre alchimie!

Retrouve t-on dans ce roman policier les ingrédients habituels de vos précédents romans?

Je ne crois pas que l’on puisse se changer complètement. Un écrivain c’est une somme d’interrogations, d’obsessions. C’est un regard au fond de soi et dans la chair de la vie. En ce sens, certains ingrédients sont présents. S’agit-il vraiment d’ingrédients? Je parlerai plutôt de «préoccupations» ou de «points de vue».

Vous êtes-vous inspiré de faits réels?

Je n’ai surtout pas voulu m’inspirer de faits réels! J’ai réinterprété des «briques» fournies par le réel. Un peu comme un peintre compose un tableau avec des couleurs existantes mais transformées par un traitement particulier. Ici un imaginaire!

Retrouvera t-on le policier Don Moril dans d’autres histoires?

Je crois qu’on retrouvera Don Moril car j’ai pris un certain plaisir à entrer dans cette aventure de l’écriture. Don Moril n’a pas encore dit son dernier mot!

Si oui, après les thèmes abordés dans «La darse Rouge» de quels autres thèmes souhaiteriez-vous parler?

Il serait prématuré de le dire! Le thème est aussi un prétexte!

D’après vous y a-t-il, pour le roman policier, un «genre caribéen» comme cela peut être le cas pour le «polar scandinave»?

Redoutable question! C’est à vrai dire un genre relativement récent dans notre littérature! J’ai tendance à penser que nos polars peuvent apporter quelque chose de nouveau dans la mesure où précisément ils ne sont pas les héritiers d’une tradition littéraire. L’avenir le dira...

La darse rouge, Ernest Pépin • Caraibéditions • Décembre 2011 • ISBN ? •
144 pages • ? €.

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