Pour l'heure, je vous demande d'entourer sa femme et sa fille. C'est primordial.
Thierry Caille
Pour l'heure, je vous demande d'entourer sa femme et sa fille. C'est primordial. Et d'abandonner un court laps de temps l'idée du militant au silence qu'impose la mort de l'homme.
Ensuite la lutte reprendra, avec la mémoire qu'il faudra conserver et de l'homme et du militant.
Et si un jour votre lutte aboutit, ce que je souhaite et ce dont je suis sûr, ne l'oubliez pas dans votre victoire.
Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Le chant des partisans
Maurice Druon et Joseph Kessel
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Aragon
Il est difficile lors de la disparition brutale d'un ami, de marquer par le silence son respect et d'évoquer sa lutte qu'il faut continuer.
Je dirai peu de choses sur l'ami, que je n'ai jamais vu mais qui par quelques échanges, par téléphone ou par mail, à toujours été disponible, fraternel, humain et simple. Inutile d'entrer dans les détails qui sont d'ordre privé ou concernent sa collaboration au site MONTRAY KREYOL et qui en ont fait, pour moi, au fil du temps, un ami inconnu.
Je sais qu'il était un militant de la cause martiniquaise au sein du PKLS. Je connais donc ses rêves qu'il ne verra jamais réalisés. Je souhaite que ses camarades du PKLS, poursuivent leur lutte avec plus d'ardeur, plus de détermination, nourris de sa mémoire et que leur deuil nourrissent leur courage.
Il n'est pas mort au combat, bien sûr, mais c'était un combattant.
Sa lutte, votre lutte est juste et sera longue, semée de croche-pieds, de revers, d'échecs, de mépris et d'insultes. Mais votre lutte est juste et noble. Elle aboutira donc un jour. Même si vous laissez en route, des camarades combattants.
Car votre lutte est plus grande que la vie d'un homme.
Pour l'heure, je vous demande d'entourer sa femme et sa fille. C'est primordial. Et d'abandonner un court laps de temps l'idée du militant au silence qu'impose la mort de l'homme.
Ensuite la lutte reprendra, avec la mémoire qu'il faudra conserver et de l'homme et du militant.
Et si un jour votre lutte aboutit, ce que je souhaite et ce dont je suis sûr, ne l'oubliez pas dans votre victoire.
Allez déposer une simple fleur sur sa tombe, celle de votre camarade Pierre Papaya.
Thierry Caille
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