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Honneur et respect à celles et ceux qui ont combattu la corruption à l'Université des Antilles (3è partie)

Honneur et respect à celles et ceux qui ont combattu la corruption à l'Université des Antilles (3è partie)

      Les principaux chefs du CEREGMIA ainsi que quelques autres personnes (parmi lesquelles une ancienne agent-comptable guadeloupéenne soupçonnée d'avoir détruit tous les documents comptables de l'établissement) sont donc toujours sous le coup de 7 mises en examen (euphémisme signifiant "inculpation") pour des choses aussi graves que "détournements de fonds en bande organisée au détriment de l'Union européenne", "faux et usages de faux", "délits de favoritisme" ou encore "recel et complicité de recel".

   Excusez du peu !

   Ces gens ont tout tenté pour faire taire ceux qui voulaient nettoyer les écuries d'Augias : menaces téléphoniques nocturnes, tentatives de chantage, attaques contre des véhicules, graffitis sur les murs du campus, centaines de mails injurieux et diffamatoires, procès pour violation de la présomption d'innocence etc. Sachant que les nettoyeurs étaient une minorité et comptant sur la tiédeur ou la lâcheté du plus grand nombre, nos mafieux furent longtemps persuadés qu'ils finiraient par gagner la bataille. Misogynes dans l'âme, ils se riaient de toutes ces femmes qui entouraient ou supportaient Corinne MENCE-CASTER, la présidente de l'époque, comme Suzie SOREL, Cécile BERTIN-ELISABETH, Simone FEDEE, Odile FRANCOIS-HAUGRIN, Juliette SMITH-RAVIN, Malissa CONSEIL, Patricia GROS-DESIRS,  Laurette CELESTINE, Térez LEOTIN, Jacqueline PETITOT en Martinique ou Cosette DELESSE en Guadeloupe, n'hésitant pas à les traiter d'"hystériques" dans leurs mails ou sur la page-FACEBOOK, uniquement dédiée à la défense du CEREGMIA, page qui portait le doux nom de RACHMABAB. Les nettoyeurs-hommes se comptant, hélas, sur les doigts d'une main, on peut dire que ce sont des femmes principalement qui ont mené bataille et gagné ce combat. Sans doute les hommes n'avaient-ils pas voulu faire mentir cette remarque acerbe de Frantz FANON, formulée dès 1953 :

   "Dans ce pays, il y a plus de pantalons que d'hommes !"

   Mais on verra que ces "pantalons" vont bientôt voler au secours de la victoire, ces combattants de la 25è heure qui rêvent déjà de postes présidentiel ou vice-présidentiel aux prochaines élections de l'établissement. Yo dwet ka pwan lavi-a pou an bol toloman !

 

 

   Le CEREGMIA comptait aussi, non seulement sur l'inertie de la grande majorité des universitaires, aussi sur l'aide de certains politiciens et pas des moindres. Ainsi, Serge LETCHIMY, président du PPM (Parti Progressiste Martiniquais), fut un ardent défenseur du "grand économiste" Fred CELIMENE si bien que son collègue guadeloupéen, Victorin LUREL, se moqua de lui sur les ondes de RCI (Radio-Caraïbes International) en ces termes :

   "Serge LETCHIMY vient souvent en Guadeloupe défendre le CEREGMIA."

   C'est qu'à une certaine époque, le CEREGMIA puisait à pleines mains dans les fonds européens de l'INTERREG (que le Conseil régional de la Guadeloupe était chargé de gérer) et qu'au bout d'un moment, l'Europe avait fini par demandes des comptes. Le même LUREL, dans un mouvement d'agacement en plein discours à l'Assemblée nationale, s'était écrié par la suite :

   "Qu'ils aillent en taule, les types du CEREGMIA !"

   Tout ceci aurait pu faire un bon film comique si 12 millions d'euros n'étaient pas en jeu, si l'Université des Antilles n'était pas sommée de les rembourser et si l'équilibre financier d'un établissement accueillant 11.000 étudiants martiniquais, guadeloupéens et étrangers ne se retrouvait pas sur la sellette. Et si aussi, le PPM, par la plume de Jeff LAFONTAINE, directeur de cabinet de Serge LETCHIMY, président de Région à l'époque, n'avait pas poussé l'ignominie jusqu'à écrire que l'Affaire du CEREGMIA n'était qu'un vaste complot monté par le MIM (Mouvement Indépendantiste Martiniquais) pour démolir le PPM et que Corinne MENCE-CASTER ne cherchait en fait qu'à obtenir en échange la première ou la deuxième place sur la liste que présenterait le MIM aux premières élections territoriales de décembre 2015.

   Plus c'est gros, plus ça marche comme on dit, n'est-ce pas ?

   Car comment une personne qui n'a jamais fait de politique (distribué des tracts, fait du porte-à-porte, pris la parole dans les meetings etc.) pouvait-elle exiger pareille place sur une liste qui n'était, en plus, même pas encore en voie de constitution ? Résultat des courses : non seulement le MIM n'alla pas seul aux élections mais au sein d'une coalition nommée "Gran Sanblé" laquelle au deuxième tour s'allia à la Droite de "Ba Péyi-a An Chans", mais Corinne MENCE-CASTER ne figura ni en première ni en deuxième ni en quarantième ni en cinquantième position sur ces listes ! Ni sur aucune autre liste d'ailleurs. L'autre soi-disant comploteur anti-PPM, Raphaël CONFIANT, non plus. Sans compter que ni MENCE-CASTER ni CONFIANT ne sont et n'ont jamais été membres du MIM...

    Et si le PPM et ses alliés du PPM perdirent ces premières élections territoriales, ce ne fut pas seulement à cause de leur soutien indéfectible au CEREGMIA. Ce fut tout autant parce qu'ils furent incapables de finir le lycée de transit de l'ex-Maternité de Redoute, incapables de faire démarrer le TCSP, impliqués dans des choses pas claires comme X-PAY, BOODOOM, le GRAN CHAWA ou la dispendieuse antenne brésilienne du Conseil régional (sur laquelle une enquête est encore en cours) et bien d'autres affaires.

   L'histoire retiendra en tout cas que le PPM a soutenu mordicus le CEREGMIA.

 

 

   Pour quelles sombres raisons le parti créé par un homme aussi intègre durant toute sa vie politique qu'Aimé CESAIRE a-t-il tout fait pour protéger ceux qui ont fini par être radiés de la fonction publique ? OUI, POURQUOI ? Car les liaisons dangereuses entre le PPM et le CEREGMIA ne s'arrêtent pas là : il y eut aussi l'affaire des archives de la Région dissimulées par le CEREGMIA dans le vide sanitaire de la Bibliothèque du campus de Schoelcher. 400 cartons parmi lesquels des archives de la...Principauté de Monaco. Le terme "dissimulées" n'est pas exagéré car pendant très longtemps, personne, à commencer par la gouvernance de l'université de l'époque, ne savait que ce lieu était rempli à ras bord. Or, un vide sanitaire comme son nom l'indique doit rester absolument...vide. Il a, en effet, pour fonction de protéger un bâtiment en cas d'inondation, d'incendie ou de tremblement de terre. F. CELIMENE et les gens du CEREGMIA ont donc mis en danger la vie des employés de la Bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher, mais aussi celle de la centaine d'étudiants qui la fréquentent chaque jour !!!

   Il a, par conséquent, fallu faire enlever ces 400 cartons sans délai...

 

 

   Mieux (ou pire) : la convention passée entre la Région et l'Université des Antilles pour entreposer, puis scanner les archives de la première n'avait été passée en réalité qu'avec le  CEREGMIA, pas avec l'université, ce qui est totalement illégal. Cela s'est fait à l'insu des instances dirigeantes de l'université ! Encore mieux (ou encore pire) : ladite convention se montant à plus de 90.000 euros, la loi exige qu'un appel d'offres soit fait afin de mettre en concurrence ceux qui pouvaient postuler pour ce marché d'archivage-scanérisation. Or, aucun appel d'offres n'a été publié, ce qui, là encore, est parfaitement illégal. S. LETCHIMY est député et donc chargé de faire voter le lois ; F. CELIMENE enseigne dans une Faculté de Droit et d'Economie. Donc tous deux étaient mieux placés que quiconque pour savoir que les conditions dans lesquelles ledit marché avait été conclu ne respectait pas les termes de la loi.

   Passons...

   Mais il n'y avait pas que des cartons d'archives de la Région Martinique dans le vide sanitaire de la Bibliothèque universitaire du campus de Schoelcher. S'y trouvaient aussi d'autres contenant des documents d'explorations océanographiques de la Principauté de Monaco. Elles aussi devaient être scannées par le méga-scanner à 1,2 millions d'euros acheté par le CEREGMIA grâce à une subvention européenne. S'il y a cinq appareils de ce type dans toute la France, il ne doit pas y en avoir plus. Or, jamais les brillants informaticiens du CEREGMIA et de l'Université n'ont réussi à le faire fonctionner ! Résultat : pas une seule page d'archives de la Région Martinique ni de celles de la Principauté de Monaco n'avait été scannée au moment où le pot-au-roses fut découvert.

   On est en droit de se demander pourquoi un richissime état européen, Monaco, fut-il minuscule, fait traverser des centaines de cartons d'archives à travers 7.000kms d'Atlantique jusqu'à une île sous-développée dont, en dépit des brillantes théories des grands économistes du CEREGMIA, le taux de couverture des importations par les exportations est à peine de...13%. Pour le grand public : chaque fois qu'un Martiniquais dépense 100 euros, son île n'en a produit que 13. N'y aurait-il pas en Europe même, pas loin de Monaco donc, un pays quelconque qui posséderait un tel scanner ? Auquel cas, les cartons n'auraient eu à faire que quelques centaines de kilomètres en train et non des milliers en bateau. Bref, tout cela n'est pas clair du tout...

   Dans notre prochain article nous examinerons l'attitude et les propos des deux (très médiatiques) avocats du CEREGMIA...

                                                               (à suivre)

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