C'est donc ce dimanche 8 novembre, au vu et au su de tous, que la section Martinique du FRONT NATIONAL se réunira à la Ferme Perrine au Lamentin. Même pas peur dans ce pays de Nègres, de Mulâtres, de Chabins, de Z'Endiens, de Chinois, de Syriens, bref de tous ceux que l'Occident qualifie de "gens de couleur" ! Même pas peur dans ce pays dont la population peut s'ennorgueillir d'avoir, il y a quelques années de cela, envahi l'aéroport pour empêcher l'avion de Jean-Marie Le Pen d'atterir ! Même pas peur dans ce pays qui a produit Césaire, Fanon et Glissant !
Non, même pas peur ! L'annonce de la réunion est visible dans le quotidien "FRANCE-ANTILLES".
Que s'est-il passé en Martinique pour que cette seule annonce ne suscite pas une levée de boucliers ? Car ils n'étaient qu'une poignée qui, l'an dernier, au sein du "Comité Le Pen Déwò", s'étaient courageusement opposés à la venue de Marine et avaient harcelé les envoyés du Front National, y compris au restaurant. Il y avait beaucoup de "fanm-djok" dans ces actions, notamment la journaliste Lisa David.
Car le problème est simple : si nous permettons au Front National de s'installer, de tenir réunion, de diffuser sa propagande etc..., il finira par se banaliser. Et c'est exactement ce qu'il cherche ! Se fondre dans le paysage politique martiniquais, en devenir un élément comme un autre. Après tout, n'y a-t-il pas, semblerait-il, des Neg-Mulatres-Chabins-Z'Endiens-Chinois-Syriens, membres du Front National à l'instar de l'innénarable et apparemment inusable Mme Fatna ? A partir du moment où des Martiniquais deviennent membres de ce partie raciste et n'ont pas peur de l'avouer, ce sera la porte ouverte à l'ignominie.
Car il n'y a pas d'autre mot à utiliser face au Front National : IGNOMINIE.
Alors, bon, chacun sait qu'on est en période électorale, que la fièvre des meetings s'est emparée de tous les partis, que les leaders s'arrachent les cheveux pour constituer des listes qui ne froisseront pas leurs alliés et ralliés de dernière minute, que ceci que cela. Ok-Ok !
Mais, messieurs-dames de tous les partis, de quelque bord politique que vous soyez, ne pourriez-vous pas faire une courte trève pour vous opposer ensemble à ce cancer qui est en passe de s'installer dans notre corps politique ?
Une courte trève...
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