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FABRICE DUNON : "RESTONS DIGNES DANS LA BATAILLE !"

FABRICE DUNON : "RESTONS DIGNES DANS LA BATAILLE !"

MONTRAY KREYOL : Fabrice Dunon, vous êtes président du mouvement "Le Lamentin, la Relève" et vous venez d'être adoubé par Alfred MARIE-JEANNE, président du MIM, comme candidat du GRAN SANBLE pour la circonscription Centre-Atlantique. Cet adoubement a provoqué de gros remous. Comment vous l'expliquez ?

FABRICE DUNON : Je ne cherche pas à l'expliquer. Ceux qui en sont à l'origine sont maîtres de leur propos. Ma position reste la même, l'heure est trop grave pour qu'on en reste aux divisions et autres querelles. L'attente est très grande, il faut donc être à la hauteur de l'enjeu. Il s'agit de la Martinique, il s'agit des martiniquais. Pour notre peuple, restons dignes dans la bataille. L'essentiel demeure les Martiniquais, toutes les agitations périphériques sont secondaires. Je remercie le Président Marie-Jeanne pour son soutien me concernant, il incarne ce qui fait tant défaut aujourd'hui dans la politique, la rectitude, la loyauté et la défense des valeurs. Sa démarche vis-à-vis de moi est cohérente avec ce que je pourrais résumer comme étant la pensée patriotique, l'homme Martiniquais, le combat pour sa dignité, et la lutte pour l'émancipation de la Martinique. Ce combat ne pourra être compris des Martiniquais que si on le place au centre des débats et qu'on arrête la petite politique d'arrière-cour.

 

MONTRAY KREYOL : Il se dit que vous avez fait parti du G 20, ce groupe qui, avant les élections pour la CTM, avait cherché à "déchouquer" Alfred MARIE-JEANNE et, dans le même élan, Claude LISE, président du RDM. Vous en seriez parti à temps. Certains ajoutent même que c'est vous qui attisez le conflit entre MARIE-JEANNE et le député du sud dans l'objectif de devenir le dauphin du premier. Qu'avez-vous à dire sur tout cela ?

FABRICE DUNON :  J'ai été invité au G20 fin 2014. Cela m'a été présenté d'abord comme étant un groupe de réflexion. Volontairement, je ne parlerai que de mon expérience personnelle, mettant de côté, pour l'instant, l'implication très profonde des uns et des autres. J'ai pu y entendre des propos très acerbes contre Alfred Marie-Jeanne, notamment sur l'âge avancé de celui-ci. Ma réponse à ceci a été de leur dire que ce n'était pas un argument politique à dérouler. Rappelez-vous de la campagne des municipales en 2014, je n'ai jamais utilisé cette dialectique contre le maire du Lamentin et le peuple lamentinois m'a démontré que j'avais raison de ne pas le faire. Aujourd'hui, il salue tous ma correction sur ce point de vue vis-à-vis du maire élu. Commençant à émettre des doutes sur la sincérité de leur démarche au G 20, je m'y suis opposé, demandant le ralliement au seul en capacité de préserver la Martinique du péril, à savoir AMJ. Ce jour, j 'ai été copieusement insulté, violemment mis à la porte, sans que ceux qui disent aujourd'hui qu'il s'agissait d'une alliance pour Marie-Jeanne, ne lèvent le doigt pour s'ériger contre cette infamie, qui en réalité n'était pas contre moi mais contre AMJ lui-même. Ceci s'est déroulé devant nombre de témoins et  peut être certifié. Ceux qui me reprochent aujourd'hui d'avoir participé à ce soi-disant groupe de réflexion, mais qui n'était ni plus ni moins qu'une tentative de déchoukage de la personne d'Alfred Marie-Jeanne, m'ont alors approché, voyant ma non-adhésion à cette démarche et m'ont présenté l'homme "Chaben" de telle manière que selon eux, cela m'obligerait à changer mon fusil d'épaule. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est que dans cette même période, j'étais également en contact avec Daniel Marie-Sainte, Francis Carole et AMJ lui-même. Pourquoi d'après vous, malgré tout ces efforts déployés pour me discréditer auprès d'AMJ, ce dernier a-t-il maintenu son soutien? Parce qu'il connait la vérité.

 

MONTRAY KREYOL : N'êtes-vous pas trop jeune pour vous lancer dans la compétition des législatives ? Ne serait-il pas plus judicieux d'attendre les municipales en 2020 ?

FABRICE DUNON : Ce qui est valable pour mes aînés en politique est aussi valable pour moi. A cause du prétexte de l'âge, on exclut volontairement toute une catégorie de la société martiniquaise. Tel un orchestre symphonique, si tous les musiciens ne jouent pas ensemble , mais qu'une partie s'exprime, nous n'aurons plus droit à de la musique mais à du bruit. Exclure telle catégorie ou telle autre par rapport à l'âge donne une société déséquilibrée. Et puis soyons un brin sérieux, 41ans c'est jeune maintenant? (rires)...

 

MONTRAY KREYOL : Aux législatives, vous ferez face à une candidate EPMN originaire du Lamentin et qui a été présidente du Conseil général. Quelles sont vos chances en tant que candidat d'un GRAN SANBLE divisé puisqu'on peut penser que ceux du MIM, notamment, qui souhaitaient un autre candidat que vous, ne feront pas campagne pour vous. Cette polémique autour de votre adoubement ne risque-t-elle pas de fragiliser votre candidature ?

FABRICE DUNON : Il n'y a pas de fragilité de candidature parce que ma démarche est d'établir un contact direct avec le peuple martiniquais. Il est temps que nous revenions à ce qui fait les lettres de noblesse de la politique : la relation entre un homme et le peuple. La contradiction et le questionnement ne devraient jamais affaiblir mais stimuler pour aller de l'avant. Il faut savoir l'accepter, je l'accepte donc sans m'arrêter. Et je tiens également à faire savoir qu'il y a ceux qui s'opposent, mais il y a aussi les très nombreux soutiens reçus de militants MIM me témoignant leur fidélité vis-à-vis de leur Président, et me confirmant leur présence  à mes côtés lors de la campagne. Je pourrai compter sur un grand nombre d'entre eux. Vous les verrez à l'oeuvre au moment voulu.

 

MONTRAY KREYOL : Vous voulez devenir député de la Martinique pour faire quoi exactement ? Quelles seront les grandes lignes du programme que vous présenterez à la population ?

FABRICE DUNON : Nous parlerons de la santé publique car c'est une grande problématique, un défi à relever dans notre pays. Il est inadmissible que ceux qui ont été les fossoyeurs de l'hôpital en validant la fusion par absorption puissent se présenter devant les martiniquais sans en faire mention. Faites un tour  à l'hôpital de Trinité qui selon l'expression des syndicalistes, est devenu un mouroir ! Faites un tour à l'hôpital du Lamentin et regardez comment ils démembrent cet outil de proximité, la seule infrastructure hospitalière totalement aux normes parasismiques avant que ne soit construit le nouveau plateau technique de l'hôpital Pierre Zobda Quitman ! Je parlerai également de la sécurité, tant des biens et des personnes, du personnel qui y est affecté, police, gendarmerie, pénitentiaire. Je parlerai également de l'accessibilité à la propriété foncière et immobilière et de la préservation des droits du Martiniquais  dans ce domaine si particulier, indivision, 50 pas géométriques, préservation et défense des droits des propriétaires. D'autres points tout aussi importants comme l'agriculture, l'éducation, l'économie, la lutte contre le chômage, un plan spécial jeune, le tourisme, feront d'un partie d'un programme qui sera fait avec les Martiniquais, pour les Martiniquais .

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