Ou est-ce que nous demeurons des naïfs ?
En 1946, nos députés CESAIRE et BISSOL avaient naïvement avalé le décret de départementalisation. Lorsque CESAIRE se fut rendu compte que c'était un décret d'assimilation, il opta pour l'AUTONOMIE, mais la Martinique était déjà au fond du sac de la FRANCE, difficile à faire remonter pour la démarche à l'émancipation. Nos jeunes HEROS de l'OJAM ont été classés comme voyous.
En 2010, on aurait pu prendre la voie de sortie par le 74. Les "fils" même de CESAIRE au PPM ont torpillé le 74 et le peuple a pris la bouée de secours du 73. Nous avons eu une lueur dans le 73, mais c'est l'Etat et le Préfet (invention de NAPOLEON 1er) qui nous conduisent en bateau comme bon leur semble, nous disant que la République est une et indivisible. Il faut le reconnaître, mais la République, c'est l'Hexagone, pour nous la Métropole coloniale, il reste à le reconnaître. Pire on nous fait croire que nous sommes dans l'Europe, c'est très grave, disons mortifère. Nous demeurons donc "ankayé" dans le système qui rappelle la Bastille. 70 ans après le décret on veut davantage nous assimiler. C'est CON ça. Est-ce que l'ONU sait que nous existons géographiquement et historiquement, aussi en temps que peuple ? Vu tout le ce qui se passe sous nos yeux pour notre pays, pour notre peuple, pour nos jeunes qui sont déconnectés de la culture et des besoins du pays, du renforcement de la phagocytose ; ce qu'il nous faut est tout simplement une démarche de décolonisation devant l'ONU pour faire reconnaître à la France de décoloniser, de réparer et d'émanciper le pays de l'étau colonial. Que les Ministres, Pau-Langevin et Lurel cherchent à nous enfoncer encore, c'est pour leurs intérêts personnels, de la haute trahison. Je crois qu'il nous serait fatal de les suivre à perte.
Chak bèt a fé ka kréré ba nam-li. Yo ni zyé, nou ni zyé tou. Annou gadé déjà pou kô nou.
Nous ne cherchons pas l'autarcie, mais la souveraineté et la coopération au niveau des actions et des échanges dans beaucoup de domaines, mais pour l'intérêt supérieur du pays et du peuple.
Léis.