Nous sommes au début de l’année 2008. Au cours d’une rencontre fortuite dans les locaux d’ATV, le président de la région Alfred Marie-Jeanne me promet de m’accorder un entretien à son bureau de Plateau Roy. Après les révélations courageuses qu’il me fait ce jour-là, je m’attends à un entretien fructueux dans son bureau. Aussi je serai déçu quand sa secrétaire me fera connaître que le président souhaite que l’entretien se fasse par écrit. Avec réticence, je fais suite à son vœu en lui adressant un questionnaire sans complaisance.
Ayant pris connaissance des questions, il me fait savoir que l’entretien « n’est pas possible ». Certes, à la relecture du document, je comprends quelque peu son refus et reconnais que j’ai été un brin naïf d’y croire. Je prends conscience que certaines de ces questions sont délicates alors qu’il est aux affaires et qu’il aurait fallu de toutes façons plusieurs entretiens pour obtenir les réponses souhaitées.
Il demeure que j’ai toujours été fasciné par cet homme et suis depuis toujours attentif au comportement atypique de l’élu le plus charismatique et le plus populaire de la Martinique. Maintenant que sa vie politique touche à sa fin, il est peut-être possible que celui qui m’avait confié qu’il « n’était pas besoin d’être un spécialiste » pour l’interviewer accepte enfin l’entretien, à ses conditions, sous la forme d’une conversation, par exemple, en la présence éventuelle d’un tiers et sous réserve de son accord avant publication.
Les faits se sont chargés de répondre à certaines de ces questions, pas à d’autres. Son départ de la CTM me donne l’occasion de publier très prochainement ce questionnaire, en guise de tribune[1]. Il sera suivi d’un ouvrage, Alfred Marie-Jeanne a bouclé sa révolution, qui sera en librairie dans la semaine du 19 juillet 2021.
Fort-de-France, le 9 juillet 2021
Yves-Léopold Monthieux
[1] Entretien manqué avec Alfred MARIE-JEANNE (deuxième partie) – Questionnaire remis au Président Alfred Marie-Jeanne le 18 mars 2008.
Commentaires