Ne quittant quasiment jamais son bureau, il savait pourtant ce qui se passait au tréfonds de la Martinique.
Il est vrai qu’il était à l’écoute des uns et des autres. Il examinait chaque papier avant de le remanier parfois, de trancher sévèrement et enfin de publier.
Quand il lui était demandé d’éditer des articles qui ne correspondaient pas à son éthique personnelle ou à la déontologie professionnelle, il s’érigeait alors en résistant passif mais volontaire !
Il n’élevait jamais la voix. Il entourait les plus jeunes rédacteurs de ses précieux conseils.
Telle est ma perception d’Edouard JACQUES-GUSTAVE, ex-Rédacteur en Chef de France-Antilles, dont le décès, ce 12 mars 2019, aura affecté toute la presse, singulièrement nos confrères de ce média.
Lorsque, jeune journaliste, j’arrive à France-Antilles, en septembre 1990, Edouard JACQUES-GUSTAVE et son complice Henry MANGATTALE -directeur des éditions-, m’y accueillent avec autant de bienveillance que de générosité. Ils n’auront de cesse de me prodiguer leurs précieux conseils.
Je crois pouvoir dire, sans être démenti, que nombreux furent les journalistes à en avoir été gratifiés.
Edouard, notre vieux maître, auquel le Club Presse a eu le temps de rendre hommage récemment, nous quitte en toute discrétion ; comme il aura toujours vécu.
La grandeur d’un homme se mesure souvent à l’aune du vide laissé par son absence et de son empreinte restée quelque part…
A son épouse, à ses enfants et à tous les confrères et amis de France-Antilles qui l’ont connu et apprécié, j’adresse mes sincères condoléances.
Guy FLANDRINA