L'annonce de ce budget a rapidement fait le tour de la planète, et pour cause, c'est la première fois qu'un gouvernement mesure ses dépenses et son progrès économique en fonction du bien-être de ses habitants. En 2009, le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz préconisait déjà de donner la priorité au bien-être, plutôt qu'à la croissance.
Chaque nouvelle demande budgétaire des ministres néo-zélandais devra ainsi, pour être validée, faire progresser une des cinq priorités suivantes : la santé mentale, la précarité des enfants, les inégalités des indigènes Maoris et des peuples des îles Pacifiques, la transition numérique et la transition vers une économie durable à faibles émissions de carbone.
La première ministre Jacinda Ardern s'était déjà vue saluée pour sa réaction exemplaire et sa compassion suite aux tueries des mosquées de Christchurch en mars dernier, notamment en revêtant un voile en soutien aux victimes. Avec son nouveau "budget bien-être", la Nouvelle Zélande est de nouveau acclamée par le reste du monde.