Un ouvrage à recommander tout en prévenant le lecteur que l'approche n'est pas aussi aisée que le titre pourrait laisser à penser. Il en est ainsi des livres sérieux, complets et fouillés. Léo Elisabeth livre une édition de sa thèse, dirigée par Pierre Goubert et soutenue en 1989, expurgée d'un certain nombre de tableaux. La période couvre la quasi-totalité de l'époque coloniale d'Ancien Régime, empruntant largement à la période antérieure à Colbert et la création de la Compagnie des Indes occidentales et mordant tout aussi généreusement dans les premières décennies du xixe siècle. La population martiniquaise n'est d'ailleurs pas étudiée de façon isolée, les comparaisons avec la Guadeloupe ou Saint-Domingue, voire les colonies britanniques sont fréquentes.