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Elections territoriales : le RDM a bu la tasse

Elections territoriales : le RDM a bu la tasse

  Il n'y a pas que la Droite à avoir disparu corps et bien du paysage politique martiniquais au deuxième tour des élections territoriales, le 27 juin dernier.

  C'est aussi le cas du RDM (Rassemblement Démocratique pour la Martinique) de Claude Lise, petit parti né suite au départ de ce dernier du PPM. A la vérité, il n'a jamais pu grossir ni grandir et n'a dû sa survie qu'à l'aile protectrice du MIM et surtout du GRAN SANBLE. Chacun se souvient, en effet, qu'en décembre 2015, Claude Lise n'avait obtenu sa présence sur la liste du GRAN SANBLE qu'à "l'autoritarisme de Marie-Jeanne" que Lise et ses amis se sont mis à pointer du doigt une fois la victoire acquise grâce à l'alliance inédite du GRAN SANBLE avec BA PEYI-A AN CHANS de Yan Monplaisir. En effet, entre une alliance avec BN. Azérot, ce grand spécialiste du zonnzolaj politique, et l'ex-PPMChaben avait imposé Lise.

   Devenu président de l'assemblée de la CTM, très vite, Lise s'est mis à ruer dans les brancards, considérant que son rôle ou son poste n'était pas respecté par le président de l'exécutif et qu'on le transformait en simple passeur de parole lors des plénières. Il fit mine de ne pas voir que cela était principalement dû à l'architecture à moitié bancale de la collectivité qui venait de se mettre en place et non au seul "autoritarisme" de Chaben. Architecture qu'il faudra revoir de toute façon dans les années à venir afin d'éviter ce genre de couacs. Assez vite, il joignit ses critiques, puis virulentes récriminations à celles de JP. Nilor et des dissidents du MIM lesquels finirent par rompre avec ce dernier pour s'en aller créer un nouveau parti, PEYI-A, qui, lui aussi, a pris une claque lors de ces territoriales. 

   En fait, à bien regarder, la Droite, le RDM et PEYI-A n'ont rien gagné à faire voler en éclats le GSPBAC (GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS). Le grand gagnant de leur fronde inconsidérée a été le...PPM qui revient aux affaires, triomphalement quand on écoute son leader, S. Letchimy mais très modestement quand on regarde les chiffres. En effet, ces derniers sont clairs : le PPM a obtenu 26 sièges contre...25 à l'ensemble de l'opposition. Autrement dit avec 1 seul siège de plus ! Quand on sait que ce parti est sujet à de fréquentes scissions (Lise hier, Conconne aujourd'hui), autant dire qu'il s'agit d'une majorité fragile. Très fragile. D'ailleurs, est-ce que sans la prime de 11 sièges attribuée à la liste sortie en tête, le PPM aurait obtenu cette (maigre) majorité ? Il est permis d'en douter...

   En s'alliant donc avec Nilor, le chef du RDM a tout simplement coulé son parti puisqu'il ne dispose d'aucun élu dans la nouvelle assemblée, aucun élu connu du grand public en tout cas. Les Telle, Lesdema, Saint-Aimé, Birota et autres Toul sont tout simplement passés à la trappe et pour longtemps vu que cette mandature durera 7 ans. 

  Comme quoi les coups de Jarnac ne payent pas à tous les.... coups !

Commentaires

Frédéric C. | 01/07/2021 - 05:36 :
La "droite traditionnelle", çad bourgeoise et assimilationiste, a disparu de la CTM, certes. Mais aujourd'hui, il y a deux éléments frappants : 1) le P"P"M (guillemets volontaires) semble de + en + éloigné des souffrances quotidiennes de la population la + pauvre (sauf clientélisme à des fins politiciennes), ce qui n'était pas le cas aux temps du césairisme flamboyant, en tout cas pas à ce point-là. 2/Le P"P"M refuse tout changement de statut, et ce n'est pas seulement pour cause du "moratoire", décrété il y a 40 ans par définition un moratoire c'est une suspension, donc c'est provisoire. En 2010, le P"P"M a délibérément REJETÉ toute évolution statutaire attribuant un peu plus de compétences domiciliées en Mque. Il a donc mêlé sa propagande à celle de la droite se revendiquant telle! Pour ces deux raisons, on peut dire que maintenant le P"P"M est une partie de la droite. Ce n'est plus le parti nationaliste modéré des années 1960 à 1980. Il a définitivement tourné cette page. On peut le dire clairement.
Seydou Konate | 01/07/2021 - 05:45 :
Exact ,Frédéric C.
Frédéric C. | 01/07/2021 - 09:45 :
Un point très dommage, c'est qu'un homme de la valeur de C.Lise se retrouve isolé et, sauf miracle imploré par le pasteur JPN, se retrouve sans fonction politique alors qu'il pouvait encore apporter beaucoup (la dissidence c'est toujours risqué, certes, mais quand même). Et puis il faut du courage pour quitter un parti où on a milité pendant des décennies... Très peu arrivent à sauter le pas, il y a de l'affectif et de la passion dans l'investissement militant (quoi que disent les marxistes dogmatiques). Dans son dernier album studio de 1990, E.Mona rendait un hommage explicite à C.Lise en tant que combattant (Lizo Lizo). Mona n'a pas fait cela pour grand'monde, à part Césaire... Quel gâchis pour le pays!

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