Le 4ème Village de l’Ecologie et des Alternatives a eu lieu à la Pointe Marin à SAINTE-ANNE - MARTINIQUE, les 25 et 26 octobre 2008.
Il faut rappeler que la Martinique est un pays tropical, une île d’origine volcanique dans la Caraïbe, entre la Dominique au nord et Sainte-Lucie au sud et à la même latitude que Dakar au Sénégal. Elle a une superficie de 1102 km2 pour une population de 400 000 habitants. Cette population est très métissée comme dans tous les pays de la Caraïbe. On y parle le français et le patois dit créole. Durant la colonisation, il n’y pas longtemps encore, elle produisait principalement de la canne à sucre, du cacao, du café… Actuellement la banane est la culture principale d’exportation, avec tout ce que nous connaissons comme pesticides qui ont pollué les terres exploitées, les eaux de rivière et la mer. Des jardins créoles fournissaient des tubercules, légumes et fruits, de quoi nourrir la population. L’élevage de bovins, d’ovins et de volailles fournissait en quantité suffisante de la viande, du lait et des oeufs. La mer fournit encore le poisson.
Actuellement, nous sommes en plein dans la Mondialisation pour l’intérêts des capitalistes des pays dits riches qui pillent les pays du tiers-monde, produisent, transforment et vendent où ils peuvent grandement tirer profits et en même temps font quelque part du tort à la planète entière. Les écologistes attirent l’attention des habitants sur les dangers de divers abus nuisibles à la santé, des conséquences de la pollution agissant négativement sur les écosystèmes et bouleversant ainsi la vie sur notre planète ; ils proposent alors une autre alternative afin de remédier aux nombreux problèmes qui se posent dans le monde du fait des activités humaines.
Dans ce 4è Village à Sainte-Anne, le thème affiché est : « Le vivre d’antan dans l’espace caribéen : base d’un développement durable et solidaire ».
On y trouve un échantillon de jardin créole et des stands de divers exposants de tous les produits alimentaires, médicinaux et artisanaux de la Caraïbe, auxquels il faut ajouter diverses autres créations, utilisés depuis fort longtemps par nos ancêtres caribéens et autres venus de partout ailleurs dans le monde depuis 1492. Il faut nourrir et entretenir le corps, mais aussi l’esprit, d’où l’intérêt des thèmes de notre histoire, voire de notre culture, des relations et des échanges entre les pays dans notre zone géographique et de la revendication du drapeau RVN pour honorer notre pays, puisque l’évènement se passe en Martinique.
Plusieurs pays avaient été invités à nous rendre visite et à s’exprimer dans le 4ème Village. C’est ainsi que le Cameroun en Afrique, le Venezuela, Haïti, la Dominique, Sainte-Lucie, la Guyane, la Guadeloupe, ont honoré par leur présence cette importante manifestation. D’autres n’ont pas pu venir pour cause de difficulté -un parcours de combattant- pour obtenir à temps le visa. La municipalité de Sainte-Anne dont le maire est Garcin MALSA, un écologiste des premières heures, a reçu toutes ces personnes, hommes et femmes.
Voici quelques noms.
- Du Cameroun en Afrique : Mme Nicole OKALA BILAÏ, maire de Mbangassima ;
- Pour le Venezuela : Fernando Enrique RUFFE, consul général par intérim à Fort-de-France ;
- Pour la Dominique : SAINT-LOUIS Elisha ;
- Pour Sainte-Lucie : Anthonia P. ALCINDOR, Consultante à Castries ;
- Pour la Guadeloupe : CALIFER Elie, maire de Saint-Claude – CHAVOUDIGA Charles de la Verte Vallée de Grande Rivière à Vieux-Habitants – NOEL René, maire de la Désirade –
BAPTISTE Christian, conseiller régional et membre de l’Association des maires - COTELLON Félix pour le culturel ;
- Pour la Guyane : Mme KOUYOURI Cécile, chef coutumier au village amérindien de Bellevue IRACOUBO – DINGUIOU Tomou, de l’ethnie iluku de la vallée du Maroni ;
- Pour Haïti : Me CELICOURT Mompremier, maire de Limbé ; ville jumelée avec celle de Sainte-Anne
Des manifestations culturelles ont animé les deux journées du 4è Village…
De nombreuses personnes de tous âges du pays ont visité les stands et écouté.
Des échanges et interventions ont eu lieu concernant divers thèmes de l’écosystème et des activités humaines dans divers pays représentés, de la production agricole et alimentaire pour la consommation, des conséquences qui en découlent ; mais aussi des questions ont été posées quant aux mouvements des personnes, des facilités avec lesquelles les Antillais se rendent dans les pays de la région caraïbe et des difficultés que rencontrent nos voisins et ceux du continent pour venir chez nous ; enfin, concernant entre autres la coopération et les échanges.
G. MALSA et P. TOURBILLON de l’ASSAUPAMAR ont parlé de leurs expériences écologiques et de leurs combats pour la protection du patrimoine. Les autres ont parlé de ce qui se passe chez eux, nécessaire à savoir...
G-D-A ORGAPEYI du St-Esprit, en la personne de THESEE Alfred, s’applique à faire découvrir l’intérêt de produire bio comme les anciens et de consommer local afin de vivre en symbiose avec l’environnement naturel.
Mme N. O. BILAÏ, en femme avertie, a d’abord eu l’occasion de s’exprimer pour remercier le maire G. MALSA de l’avoir invitée… Elle a ensuite écouté attentivement toutes les interventions et fait enfin remarquer que tous les pays du monde ont des problèmes plus ou moins importants qu’il faut prendre à bras le corps afin d’en débattre et de les résoudre. On s’en sort tant bien que mal. Elle pense qu’il n’y a rien de mieux que la coopération et les échanges pour ne pas se sentir isolé et progresser dans le développement solidaire et durable.
Cette rencontre a été profitable à tous puisqu’elle permet à tout un chacun d’enregistrer des expériences à développer et à mettre en application chez soi.
Article et hotos {{Léandre LITAMPHA}}
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