Est-ce que pour autant les manifestations organisées chaque weekend de depuis deux mois par une cinquantaines de militants à l'entrée des centres commerciaux du Groupe Bernard Hayot ont le pouvoir d'ébranler ladite toute-puissance ?
Il est permis d'en douter, même si, sur le fond, on ne peut qu'être à 100% d'accord.
Sur le fond, il faut combattre la caste blanche sans merci et ne surtout pas se laisser prendre à ses multiples tentatives de séduction et de pseudo-réconciliation. Tout cela n'a, en effet, servi qu'à couillonner les Martiniquais et faciliter la perduration de leur toute-puissance. Les Békés ont eu largement, très largement, le temps de prendre conscience de la gravité de la situation et par conséquent de changer leur fusil d'épaule. Ils ne l'ont pas fait. Tant pis pour eux !
Maintenant il et trop tard...
La méthode donc pose problème : un centre commercial ne comporte pas seulement un supermarché béké. Il y a ici une dizaine, là une vingtaine ou une trentaine (voire une quarantaine comme à Génipa) d'autres magasins dont la plupart appartiennent à des Martiniquais et certains à des "Métros". Ou plus exactement dont ils ont loué l'enseigne. Des bijouteries, magasins de chaussures et de vêtements, snacks, pâtisseries etc....
Les patrons de ces boutiques versent chaque mois un loyer au Béké propriétaire du centre commercial. Et pas un petit loyer ! En les empêchant de profiter des seuls jours de la semaine au cours desquels ils font un chiffre d'affaires conséquent à savoir le samedi et le dimanche matin, est-ce que ces blocages répétés ne vont pas les mettre à mal ? Car si le Béké, lui, a les reins assez solides pour supporter de perdre de l'argent, en va-t-il de même de ces commerçants martiniquais ?
Il est permis d'en douter...Tout comme il est permis de douter que la cinquantaine de manifestants du weekend se transforme un jour quelconque en cinq mille...