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De la prime de 11 élus à la liste gagnante (hier) à la présence d'un membre de l'opposition dans le conseil exécutif (aujourd'hui)

De la prime de 11 élus à la liste gagnante (hier) à la présence d'un membre de l'opposition dans le conseil exécutif (aujourd'hui)
 
  Nos élus (es) de quelque bord qu'ils soient ont la chance que la plupart des Martiniquais, plongés qu'ils sont dans les difficultés du quotidien, n'ont pas le temps de vérifier leurs dires et prises de position d'une année à l'autre et encore moins d'une décennie à l'autre.
  Cela est normalement le travail des journalistes professionnels mais force est de constater que fort peu s'y astreignent. 
  On en a eu un bel exemple samedi 29 mai lors du meeting d'Alians Matinik, liste menée par S. Letchimy aux élections territoriales de juin prochain. En fait, il y a eu dans le discours qu'il a prononcé au moins dix faits à vérifier et nous nous emploierons à le faire dans différents articles. Commençons par celui-ci :
 "Nous nous engageons à proposer une gouvernance apaisée, respectueuse de la démocratie. Je propose qu'un membre de l'opposition fasse partie du conseil exécutif, qu'une vice-présidence soit attribuée à l'opposition et que deux commissions soient dirigées par l'opposition" s'est exclamé le leader du PPM.
  Plus démocrate que ça, tu meurs !
 Mais problème : il y a un hic, un gros hic même. Remontons le temps, rembobinons le fil de notre histoire politique et que voyons-nous ? Il y a 8 ans de cela lorsqu'il a fallu dessiner l'architecture de la future CTM qui remplacerait le Conseil général et le Conseil général, c'est le PPM et ses alliés socialistes qui furent à la manœuvre. C'est le PPM, sûr et certain de sa victoire aux élections de décembre 2015 qui avait fait inscrire la mesure scélérate, absolument anti-démocratique suivante : l'octroi de 11 sièges à la liste gagnante. Mieux : il voulait même fixer ce chiffre à...13. C'est le PPM qui a voulu un conseil exécutif, sorte de mini-gouvernement local excluant l'opposition et non une commission permanente au sein de laquelle l'opposition serait automatiquement présente. Choix que ne feront pas les Guyanais qui, démocratiquement, préférerons une commission permanente.
  Sauf que la victoire annoncée, le raz-de-marée prévu par nos sondagistes n'a pas eu lieu et que la prime anti-démocratique de 11 sièges a été raflée par le "Gran Sanblé pou Ba Péyi-a an chans". Tel est pris qui croyait prendre comme dit un proverbe non pas créole mais gaulois ! Kod yanm ka maré yanm, dirions-nous plutôt. Or, voici que 8 ans et des poussières plus tard, le PPM par la voix de Serge Letchimy fait un virage à 180°. Après avoir fait instaurer une prime antidémocratique de 11 sièges à la liste gagnante hier, voici qu'aujourd'hui, il propose que l'opposition soit représentée au sein du conseil exécutif !!!
 Subit accès de fière ultra-démocratique ? Proposition démago-électoraliste ? Allez savoir !
 En tout cas, il devra vérifier avant, si jamais sa liste gagne les élections, qu'un "conseil exécutif" peut, juridiquement parlant, intégrer l'opposition puisque jusqu'à preuve du contraire, ce conseil n'est pas une "commission permanente".
   A suivre...

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