Certains, en Martinique, viennent d'enrichir celle-ci d'une nuance tout aussi incendiaire : celle du "bus brûlé". Comme c'est étrange ! Au moment même où le conflit de la CFTU fait du sur-place pour des raisons incompréhensibles puisque le président de MARTINIQUE TRANSPORT a affirmé et réaffirmé ce qui est écrit noir sur blanc dans la délibération de la CTM qui résilie la délégation de service public de la CFTU à savoir que TOUT LE PERSONNEL SERA REEMBAUCHE.
Dans l'ombre des personnes bien identifiées, sous couvert d'hypocrites appels à l'apaisement mâtinées de critiques plus ou moins voilées envers la CTM, "ka pousé difé" au sens figuré de cette expression (et probablement au sens propre).
Ce petit jeu dangereux, à forts relents politiciens, n'honore pas ceux qui s'y adonnent et ne grandissent pas la Martinique. Il témoigne d'une mentalité de "macoutes" que l'on pensait révolue depuis l'époque de "Rèna ou enmen poul". Ces gens sont, en effet, prêts à tout pour remporter les prochaines élections municipales, y compris en cherchant à dédouaner les Békés quant à leur responsabilité dans l'empoisonnement massif de la Martinique par le chlordécone.
Ceux qui incitent à brûler des bus devraient se taire quand des Martiniquais pacifiques, pacifiques jusqu'à présent en tout cas, bloquent les supermarchés des empoisonneurs. Ils et elles n'ont de leçon de morale à donner à qui que ce soit, surtout quand on connaît le cortèges de casseroles et de scandales divers et variés qu'ils trainent derrière eux.
Ils devraient en tout cas méditer ce vieil adage créole : brilé an kay pou an rat pa jé...