Hier CREDIT MARTINIQUAIS, aujourd'hui SODEM, CEREGMIA, CFTU, ODYSSI, retraites suspectes d'élus etc..., pour ne citer que les plus connus des scandales qui ont défrayé la chronique martiniquaise ces dernières années ne sont plus évoqués que sur les sites-web et les blogs. La justice, elle, préfère se concentrer sur quelques activistes qu'elle harcèle sans merci chaque fois qu'une statue est déboulonnée, un supermarché bloqué ou une distillerie investie. Pas touche aux Békés quand même !
Mais à part ça, aucun mafieux n'est convoqué, mis en garde à vue et encore moins placé en détention préventive comme ce fut le cas du Guyanais Léon Bertrand qui fut tout de même ministre Jacques Chirac. Certes, l'OLAF (ou "FBI" européen) s'était déplacé à maintes reprises pour mettre le nez dans les magouilles du CEREGMIA et a produit d'imposants rapports mais l'affaire a été délocalisée en quatrième vitesse au Tribunal de Paris où elle finira vraisemblablement dans les archives.
Or, en Guadeloupe, c'est exactement l'inverse : à quelques semaines des élections régionale et départementale, le Président de Région A. Chalus et la Présidente du Conseil J. Borel-Lincertain général sont convoqués, interrogés, placés en garde à vue. Il est vrai que Lucette Micheaux-Chevry, toute ministre qu'elle fut elle aussi, et en dépit de ses 90 ans, s'était déjà vue sérieusement secouée. Sans compter des seconds couteaux...
D'où une question : à quoi est due cette mansuétude de la justice envers les corrompus martiniquais et son zèle contre leurs alter ego guadeloupéens et guyanais ? Serions-nous, comme au bon vieux temps de la colonie, "la fille chérie de la France", "ce lambeau de France palpitant sous d'autres cieux" comme s'était lyriquement exclamé le général De Gaulle ? Pourtant, Chalus est macroniste ! Pourtant les indépendantistes n'ont aucun élu en Guadeloupe ! Pourtant le mouvement activiste y est moins exacerbé qu'en Martinique !
Bizarre, non ?
Lé répondè, réponn !