Prendre en compte les particularités de la Corse pour mieux gérer la crise. C'est ce que réclame le président de l'assemblée de Corse à Paris depuis le début de l'épidémie. Il veut désormais que l'île ait le processus de déconfinement entre les mains.
Jean-Guy Talamoni n'avait pas manqué l'occasion, au sortir du discours d'Emmanuel Macron, le 13 avril dernier, de manifester son désaccord avec la politique menée par Paris.
La décision de rouvrir les établissements scolaires le 11 mai prochain avait cristallisé son mécontentement, mais elle ne faisait qu'illustrer, pour lui, "les erreurs avérées, notamment dans la gestion du début de crise en Corse".
Pour le président de l'Assemblée de Corse, il appartient "aux pouvoirs publics corses et aux syndicats et organisations insulaires, et à eux seuls, de définir la stratégie de levée du confinement."
C'est pourquoi, dans un rapport, Jean-Guy Talamoni annonce qu'il va mettre en place un comité de préfiguration du déconfinement en Corse, qui formulera "des recommandations dans les différents secteurs d’activité, en concertation avec les acteurs concernés, et qu’il coordonne la reprise de l’activité économique, scolaire et sociale dans le respect des mesures de sécurité pour la population de l’île".
Ce comité serait composé de :
Le but est clair, que les conditions du déconfinement soient arrêtées par les institutions de l'île.
Le rapport liste deux pages de raisons que l'Assemblée de Corse devrait prendre en compte lors de la délibération à laquelle il sera soumis, lors de la session du 24 avril prochain.
Parmi elles,
Convaincre l'hémicycle ajaccien, c'est une chose.
Arriver à faire accepter à Paris l'idée que les choses, en matière de déconfienment, se décident sur place, c'en sera une autre.