Motif ?
La baisse démographique, selon le Ministère de l'Education Nationale et sa représentation locale à savoir le Rectorat de la Martinique. Argument totalement fallacieux quand on sait que certaines classes sont surchargées dans le centre et parfois le sud et en sous-effectif dans le nord de l'île. Argument hypocrite quand on sait que rien n'est fait pour lutter contre le décrochage scolaire et que tout est mis en œuvre pour diriger les "décrocheurs" vers le RSMA. Argument bidon quand on sait que les élèves en difficulté ne bénéficient pas de l'encadrement dont ils auraient besoin. Argument méprisant...
En réalité, il s'agit là d'un patient détricotage du tissu scolaire afin de favoriser les formations les plus courtes et les moins qualifiées qui permettront, par le biais de LADOM entre autres, d'exporter notre trop-plein de main d'œuvre (tiens, mais où est passée la baisse démographique ?) vers l'Hexagone qui, effectivement, a grand besoin de petites mains. Les Gaulois refusant "de traverser la rue" pour trouver un boulot de plongeur dans un café ou un restaurant, les Martiniquais feront l'affaire !
Evidemment qui dit suppressions de classes dit suppressions de postes d'enseignants et surtout nomination, toujours dans l'Hexagone, des néo-titulaires à savoir les jeunes Martiniquais qui viennent de réussir aux différents concours de recrutement. Résultat : une dévitalisation progressive de notre société dont on préfère qu'elle célèbre chaque semaine ses nouveaux centenaires. Retraités hexagonaux qui viennent s'installer en masse dans le sud de l'île et centenaires indigènes s'entendront à merveille entre l'apéro et la partie de pétanque. N'est-ce pas ?
Pour l'heure, début septembre, il faudra que le Rectorat de Martinique rende des comptes s'agissant de cette politique scélérate !...