En effet, il n'est pas logique de laisser l'Etat s'occuper seul d'un problème qui concerne à la fois l'avenir de notre peuple et de notre pays. L'avenir de notre peuple car en dépit des atermoiements ou des démentis, il peu probable qu'il n'y ait aucun lien entre l'explosion de cancers de toutes sortes, des maladies d'Alzheimer et de Parkinson ainsi que des malformations congéniales, d'une part et d'autre part, l'usage immodéré de ce pesticide organochloré qu'est le chlordécone durant 30 ans (1972-2002). En l'interdisant dès 2009, les Américains, qui l'avaient fabriqué les premiers, en savaient quelque chose.
L'avenir de notre pays parce qu'à l'heure présente, on sait que le chlordécone a pollué ses sols, ses nappes phréatiques, ses cours d'eau et ses rivages pour au moins les 150 années à venir. Même si de futures études réduisaient ce chiffre du tiers ou de moitié, ce serait encore gravissime. Fort heureusement, il n'y a pas eu des bananeraies partout à la Martinique et surtout tous les planteurs n'en utilisaient pas les mêmes doses. Il faut donc faire la cartographie exacte des terres non polluées et moyennement polluées pour rassurer les consommateurs de produits vivriers qui, de plus en plus, s'en détournent a profit de ceux qu'importent les supermarchés. En effet, plus donc d'être une catastrophe sanitaire et une catastrophe écologique, l'empoisonnement de la Martinique au chlordécone est aussi une catastrophe économique.
Les Martiniquais doivent prendre problème à bras le corps et collectivement. D'où l'importance pour chacun de venir dire son mot lors de ce débat du 09 novembre...