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CHLORDÉCONE : CIRCULEZ, Y’A RIEN A VOIR !

CHLORDÉCONE : CIRCULEZ, Y’A RIEN A VOIR !


Le professeur Luc Multignier est donc passé dans nos îles afin de nous apporter la bonne parole : l'exposition de nos populations à ce dangereux pesticide qu'est le chlordécone est beaucoup trop faible pour pouvoir générer cancers, Parkinson et autres Alzheimer. D'ailleurs, rapporte sans rire le quotidien « France-Antilles », il a fait beaucoup plus de dégâts en étant utilisé pour les suicides qu'après avoir été déversé dans les bananeraies ! Quant aux médecins français du Centre Hospitalier de Pointe-à-Pitre en charge de l'étude « Karu-prostate », ils nous apportent également une excellente nouvelle : l'explosion du taux de cancer de la prostate n'a absolument rien à voir avec l'usage du chlordécone durant les trente dernières années.

Bref, les Américains qui, dès 1976, avaient interdit tout usage du chlordécone, alors que la France n'a fait ce geste qu'en…1993, étaient trop alarmistes. Quant au professeur Dominique Belpomme, pourtant cancérologue mondialement réputé, ce n'est qu'un agitateur dont les affirmations ne reposent sur aucune donnée scientifique. Enfin Louis Boutrin et Raphaël Confiant, deux idéologues indépendantistes qui se sont servis du chlordécone pour inventer un « génocide chimique » qui n'existe pas, cette expression de « génocide chimique émanant du nègre de service, un béni-oui-oui dénommé Dégras dont on a cru comprendre qu'il est, ou était, employé à l'INRA-Guadeloupe.

Et nos chers journalistes locaux d'avaler ces fables le doigt sur la couture du pantalon alors qu'ils auraient très bien pu poser à Multignier et à ses acolytes les questions suivantes :

. pourquoi l' « American Cancer Institute » a-t-il, dans diverses publications dont certaines dates de 1978, dénoncé la cancérogénéité du chlordécone ?

. pourquoi, si la situation aux Antilles est si peu grave, l'Etat français vient-il de mettre 34 millions d'euros sur la table pour s'attaquer à la pollution au chlordécone, cela en pleine période de vaches maigres ?

. pourquoi la Préfecture de Guadeloupe a-t-elle interdit la baignade et l'utilisation de l'eau dans 12 rivières de la Basse-Terre, en Guadeloupe ?

. pourquoi la préfecture de Martinique a-t-elle interdit l'utilisation d'une bonne dizaines de sources dont la fameuse source « Bod lanmè », à Basse-Pointe, qui contient 44 fois le taux de chlordécone considéré comme supportable par l'organisme humain ?

Bref, pourquoi ? pourquoi ? pourquoi ?

Apparemment ce mot d'interrogation ne fait pas partie du vocabulaire de la presse antillaise. Elle préfère reporter fidèlement les propos des « Grands Blancs » venus de « là-bas » comme s'il s'agissait d'une parole d'Evangile. Or, ce que ces messieurs disent si doctement aujourd'hui à propos du chlordécone, c'est ce que disaient il y a trente ans d'autres scientifiques à propos de l'amiante.

A les entendre, comme le chlordécone aujourd'hui, l'amiante ne représentait aucun danger pour la santé humaine.

On sait ce qu'il en est advenu depuis…

 

La Rédaction de Montraykréyol


Commentaires

leandre | 19/09/2008 - 00:36 :
Je ne sais pas le pourcentage des Antillais qui croient en ces grands professeurs venus de France nous déclarer sur les médias que nos eaux du robinet, d'un coup de baguette magique, ne sont plus contaminées et sont donc dépourvues de résidus de chlordécone et autres pesticides, voire de bactéries. Je suppose que même la javel est dangereuse à la longue. Je ne fais pas partie de ce pourcentage-là. Nos meilleures eaux sont dans nos montagnes où il n'y a ni champs ni maisons d'habitation en amont des sources de captation. Et puis, il y a des bactéries utiles à l'organisme dans la nature, auxquelles nous devons nous habituer. En Martinique et en Guadeloupe, nous avons assez de scientifiques pour juger de la qualité de nos eaux à consommer sans crainte.

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