En 2011, le président de l’ex-UAG, Pascal Saffache et l’ex-président de la Région Martinique, Serge Letchimy, signaient une convention pour le moins allégée, relative à l’externalisation provisoire des archives de la Région Martinique, pour une durée de 15 mois et un montant de 110 000 euros sans aucune procédure de marché. Cette convention était officiellement passée entre l’UAG-CEREGMIA et la Région Martinique.
La convention prévoyait, outre le stockage des archives, leur numérisation, alors même que l’ex-UAG, tout comme l’actuelle Université des Antilles, ne sont nullement des centres agréés d’archivage.
5 ans après, c’est-à-dire à ce jour, les près de 400 m3 d’archives régionales sont encore entreposées à la Bibliothèque Universitaire (ce qui représente peu ou prou 7 kilomètres linéaires). Une enquête préliminaire a été ouverte. Une plainte contre X a été déposée auprès du Procureur de la République.
Pire : les archives ont été entreposées par Fred Célimène dans le vide-sanitaire de la Bibliothèque Universitaire, qui comme son nom l’indique, doit rester vide, pour éviter tout embrasement en cas d’incendie.
Cette atteinte flagrante à la sécurité minimale des usagers et personnels de la Bibliothèque Universitaire démontre une fois de plus, s’il en était besoin, à quel point les pratiques de Fred Célimène sont de nature à mettre en danger non seulement la sécurité et la crédibilité de l’Université, mais de plus, la vie de ses usagers et personnels.
Quand on pense que deux présidents d’institutions aussi importantes que sont l’université et la région, l’ont accompagné dans cette démarche de mise en danger de la vie d’autrui, il y a de quoi se poser les bonnes questions.
En conséquence, l’actuelle présidente de l’Université des Antilles, Corinne Mencé-Caster, se retrouve, à nouveau, avec cette bombe à retardement entre les mains. Elle a pris un arrêté de fermeture de la BU jusqu’à nouvel ordre, dans l’attente des préconisations du Préfet de la Martinique, saisi officiellement depuis le 22 février 2016 et qui tarde curieusement à réagir.
Le conseil d’administration de l’UA s’est engagé à l’unanimité à l’appuyer dans les démarches de ce que l’on peut déjà considérer comme étant le scandale des archives de la Région à l’Université des Antilles.